lundi 31 mai 2010

Des nouvelles de la Tortue Noire


Il semble bien (du moins, c'est ce que j'ai lu sur Facebook) que Martin Gagnon, comédien et marionnettiste fort impliqué dans la Tortue Noire, mette de côté objets et scène pour se consacrer à la manipulation de corps humains dans la massothérapie. Il continuera cependant à être de la distribution du Grand Oeuvre. Bref, on perd un artiste mais on y gagne en échange!!! Bonne chance à lui!

dimanche 30 mai 2010

Publicité radio

Voici le publicité radiophonique du Mouvement pour une nouvelle salle de spectacle à Saguenay. Vraiment bien, je trouve. Simple. Positive. Enthousiaste. J'espère qu'elle marchera bien et que beaucoup de monde l'entendront.

Au théâtre, cette semaine! (du 30 mai au 5 juin 2010)

Dernière semaine avant la consultation publique concernant le choix de la salle de spectacle à Saguenay... Ça devrait jouer dur... C'est dans ce contexte que deux principaux événements se tiennent dans les quelques jours à venir:

Mardi - 1er juin 2010
Hôtel La Saguenéenne (Chic.), 20h

Spectacle bénéfice de grande envergure pour relancer le Théâtre du Saguenay et mobiliser la population pour la nouvelle salle de spectacles. 10$ étudiants, 40$ travailleurs et 100$ corporations. Ce sont les Clowns Noirs du Théâtre du Faux-Coffre qui agiront à titre d'animateurs de cette soirée multidisciplinaire.

Vendredi - 4 juin 2010
Palais municipal (La Baie), 20h

C'est le gala de la Capitale Culturelle. La Ville de Saguenay vous invite à assister en grand nombre à son Gala de la Capitale qui aura lieu le vendredi 4 juin prochain. Venez constater à quel point la culture d’ici peut vous en faire voir! Sur scène, une centaine d’artistes dresseront le portrait de notre vitalité culturelle en vous présentant sept tableaux thématiques. Vous pourrez ainsi y voir de la danse, du théâtre, de la musique, du cinéma, de même que des prestations dynamiques sur les arts visuels, les musées et la littérature, le tout accompagné de projections sur écrans géants et d'effets spéciaux. Vous aurez même la chance de partager ce moment avec les Grandes Gueules qui seront dans la région pour l'occasion et qui feront une brève apparition sur scène pendant la soirée. Les billets sont en vente au prix de 5 $ au Théâtre du Palais municipal au 418 698-3333 ou au www.ovation.qc.ca.
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Ce n'est pas théâtral, mais ce n'est pas grave. Aujourd'hui, au Saguenay (à l'instar de Montréal), c'est la première édition de la Journée Portes Ouvertes dans les Musées du territoire. C'est le temps de les visiter!

samedi 29 mai 2010

Les pubs POUR la nouvelle salle...

Voici le publicités pour la construction de la nouvelle salle... de belles petites publicités simples... efficaces ?... L'avenir le dira.













Personnellement, cette dernière me tape un peu... un porte-parole intelligent, oui... mais sa récente surexposition (et son admiration excessive pour André Mathieu) m'épuise. Ce serait presque assez pour que je vote contre.

Ces arbres qui cachent la forêt


Très drôle le slogan de Saguenay Capitale Culturelle 2010: MA CULTURE M'EN FAIT VOIR! Il pourrait difficilement mieux résumer les innombrables remous qui animent le milieu culturel (seulement depuis janvier: Opéra, Théâtre du Saguenay, Diffusion Saguenay, retards du CAS, et j'en passe des vertes et des pas mûres!) et les bras-de-fer incessants entre ce-dernier et l'administration municipale... Mais avec l'histoire de la nouvelle salle, la polarisation des deux camps n'a jamais été aussi radicale...

En fait, en y repensant bien, peut-être que oui, il pourrait y avoir mieux comme slogan pour notre capitale toute aussi culturelle soit-elle: MA CULTURE M'EN FAIT BAVER...
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Ceci étant dit, il n'en demeure pas moins que notre milieu culturel est fort dynamique et diversifié et qu'il a tout ce qu'il faut pour être célébré (ce qui sera d'ailleurs fait, dans le cadre du gala de la capitale culturelle, vendredi prochain). Juste dommage (bel euphémisme!) que les grands dossiers culturels de l'heure n'ont absolument rien ni de réjouissant, ni d'encourageant.

Saguenay Capitale Culturelle? Je le voudrais bien...


vendredi 28 mai 2010

Pour une salle de spectacle

Les derniers jours furent assez fertiles en échanges de toutes sortes concernant la salle de spectacle de Saguenay: des chiffres et des chiffres; des études insatisfaisantes et d'autres études qui étudient ces études; une consultation biaisée; des menaces à peines voilées; des publicités honteuses parce que dégoulinantes de mauvaise foi et de démagogie... Et dernier volet en date de cette saga débilitante qu'est devenu ce qui aurait dû être un projet stimulant: l'entrée en scène du Cégep de Chicoutimi, bien décidé à se battre âprement pour conserver ses acquis.

Un projet pleinement justifié dit Madame Sirois, la directrice générale du Cégep. Que l'Auditorium soit rénové? Assurément. Que cette bâtisse patrimoniale soit conservée? Je le crois aussi. Mais le garder comme site de diffusion majeure? Que le Cégep investisse afin de protéger on espace et de lui garder un rôle culturel de premier plan? Qui, dans sa position, ne tenterait pas le coup? Son principal argument à de quoi surprendre: pourquoi vouloir d'une salle neuve alors que l'Auditorium sera, de l'intérieur, bien sûr, complètement jeté à terre et reconstruit à neuf...! Une rénovation?

Malgré tout, je suis encore personnellement en faveur de la construction d'une nouvelle salle à Saguenay. Pourquoi faire du neuf avec du vieux? Une position culturelle qui va de soi pour un avenir à la mesure de la Ville. Une vision inspirante pour les organismes artistiques en place et ceux à venir, pour les artistes établis et ceux de la relève. Un investissement (qu'il soit de 10, 15, 25 ou 40 millions!) culturel normal pour une ville normale. Un véritable élan. N'en déplaise à Madame Sirois, la seule qui a tout à perdre.

Une nouvelle salle serait une preuve ô combien marquant que la culture saguenéenne existe bel et bien, au-delà d'un titre factice (celui de capitale culturelle qui, malgré toute ma bonne foi et le respect que j'ai pour ceux qui s'en occupe, n'arrive toujours pas à me convaincre).

mercredi 26 mai 2010

L'été 2010 sur les planches

D'ici quelques semaines (déjà!) débuteront, dans la région, les productions estivales qui, encore une fois, se chevaucheront. Un menu diversifié pour quelques rires attendus!

Les premiers à monter sur les planches, pour toute la saison, seront Félicinois, avec un texte de Isabelle Hubert mis en scène par Christian Ouellet...

Au même moment (et pour tout l'été), le Complexe touristique de la Dam-en-terre à Alma présentera Dentelle et Diesel... un texte d'André Robitaille qui mettra en vedette le bien connu du milieu théâtral saguenéen Réjean Vallée, ainsi que trois autres comédiens dont deux ont joué avec les Têtes Heureuses dans L'Éventail de Lady Windermiere: Patrick Ouellet et Valérie Laroche.

Par la suite, ce sera au théâtre d'été de la Pulperie d'entreprendre sa série de représentations de Mamie Fly pour tout l'été à raison de deux soirs par semaines, les mardis et mercredis. Une nouvelle fois, la conception et la réalisation de cette production est confiée à Jimmy doucet

Le Côté-Cour et le Collectif À Tour d'rôles (Guylaine Rivard, Maud Côté, Michel Otis et Vicky Côté) reprennent la formule de l'an dernier, soit le Cabaret À Tour d'Rôles, mais cette fois-ci, les représentations sont étirées sur une plus longue période, soit presque tout juillet.

Au même moment, à Chicoutimi, dans la Salle Murdock, le Théâtre 100 Masques se lance pour trois semaines consécutives dans la Grèce antique en présentant L'Assemblée des femmes d'Aristophane.

Les derniers à fermer la marche (à moins que le Faux Coffre ne présente quelque chose en août...) seront les artisans de La Rubrique qui remettent au programme la production Une maison face au nord présentée un peu partout depuis l'an dernier.

Voilà en gros les projets estivaux. D'autres détails viendront en temps et lieux.

mardi 25 mai 2010

La Défonce [Carnet de notes]

Affiche de la production belge

Je voulais parler d'un truc qui m'est complètement sorti de la tête jusqu'à aujourd'hui (revenu grâce à un courriel de Réjean Gauthier).

Présentement, au moment même où nous songeons à peut-être aller jouer La Défonce en France (à Orsay, plus précisément... mais j'y reviendrai subséquemment...), la véritable création mondiale de ce texte* de Chevarie se fait en Belgique, à l'Atelier 210. La première a eu lieu le 18 mai dernier.

Voici une critique (et une photographie) parue dans La Libre Belgique, édition du 21 mai 2010:

L’horreur à rebours
Camille Perotti

Le Zut frappe fort avec “La défonce” de Pascal Chevarie à l’Atelier 210. Une mise en scène de Jasmina Douieb, le dernier spectacle de la compagnie.

Clôturant le cycle Québec du Zone Urbaine Théâtre, "La défonce" de Pascal Chevarie est un spectacle percutant; on en ressort comme après avoir assisté malgré soi à une violente bagarre. Jasmina Douieb, lauréate du prix Jacques Huisman 2009, signe la mise en scène de cette pièce à la langue québécoise que l’on reconnaît à sa rugosité et ses mots emprunts à la fois de modernité et de lyrisme.

L’intrigue n’a rien de suave : trois hommes qui décident de "faire la défonce" emportent des packs de bière dans leur camionnette et s’embarquent dans la forêt pour se saouler, pour s’oublier une nuit, comme ils le font souvent entre copains. Extrêmes, emportés dans leur rage, ils semblent décalés avec la réalité. Sur leur chemin, ils tombent sur une fille, "la vache" comme ils l’appellent, un peu gothique, très rock’n’roll. Jay est amoureux et lui demande sans cesse si ses sentiments sont réciproques, elle répond par la négative pour la dixième fois mais se laisse convaincre par le trio infernal d’aller boire un verre avec eux. Puis la virée dérape, s’échappe, comme la terre qui leur file entre les doigts.

C’est à rebours que ces quatre-là racontent ce qui s’est passé, avec leurs mots qui se précipitent, la colère qui monte et l’affolement puis la culpabilité croissante. Georges Lini, directeur artistique du ZUT, interprète Didi, le petit frère paumé et apeuré mais qui n’oublie pas de prendre les devants, Toni D’Antonio est Jay celui qui en pinçait pour "la vache" et qui redescend le plus rapidement sur terre tandis que Fred, le troisième compère, incarné par Nicolas Ossowski, semble mener ses "frères" et les influencer avec machiavélisme. Tous trois forment un trio de plus en plus effrayant à mesure de leur récit qui les confronte à la réalité des faits et du témoignage de la fille -Catherine Grosjean qui fait sien le rythme de la langue de Pascal Chevarie.

Dans "La défonce", Jasmina Douieb met en exergue la violence contenue et l’angoisse latente. La scénographie d’Agathe Mallaisé soulignée par les lumières de Benoît Lavalard suggère la forêt avec ses longues bandes verticales en plastique sali disséminées dans toute la salle ainsi que l’horreur du dérapage avec un grand bac de terre, tel une tombe. Grâce à un dispositif trifrontal, le public installé tout près des comédiens et sur la scène est entraîné en même temps que "la vache" par le trio masculin dans l’opacité de la nuit.

"La défonce", thriller rythmé et intense, est une descente aux enfers à rebours qui atteint son paroxysme lorsque les hommes se trouvent, à la lumière du jour, face à leur conscience, et trouvent dans le regard du vieillard qui a tout vu, le miroir de leur faute. Un spectacle incisif et percutant qui reste en mémoire, à l’image de la compagnie qui tire sa révérence.

Pour ceux qui ont vu la production du Mic Mac au cours du mois d'avril, cette description peut avoir un air de déjà-vu... Moi-même qui ai fait la mise en scène à Roberval, je pourrais croire que ce texte a été écrit par quelqu'un qui est sorti de la salle Lionel-Villeneuve tant la concordance est frappante!
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* le Mic Mac en a fait la création québécoise, son statut de troupe amateure ne lui permettant pas d'avoir l'honneur de la création mondiale... à ce que j'en ai compris.



De l'engagement sociétal de l'artiste


Autre passage de l'intransigeant, sévère mais ô combien intéressant Jean Vilar, pour qui le théâtre rime nécessairement avec plénitude et authenticité (passage tiré du même ouvrage que celui cité dans le billet précédent):

[Devant la désaffection du public pour le théâtre, devant la désuétude trop souvent consommée du théâtre] tenterons-nous de croire à quelque répétition générale exceptionnelle? Hanterons-nous les travées des fauteuils d'orchestre avec le sourire las du critique? Nous en tiendrons-nous au répertoire de nos maîtres anciens, de Jean Racine, de Corneille, de Molière? Un homme de théâtre contemporain est-il condamné à n'être autre chose que le conservateur des chefs-d'oeuvre du passé? Que faire? Abandonnerons-nous le théâtre, art inactuel? À toutes ces questions, dites ou sous-entendues, il n'est je crois, qu'une réponse et la seule valable. Cette réponse n'est pas du domaine artistique.

Il s'agit donc de faire une société, après quoi nous ferons peut-être du bon théâtre.

lundi 24 mai 2010

De la modestie du metteur en scène devant le texte dramatique...


Le metteur en scène n'est pas un être libre. L'œuvre qu'il va jouer ou faire jouer est la création d'autrui. Il met au monde les enfants des autres. Il est un maître-accoucheur. Il remplit une fonction éternelle et secondaire à la fois. Il est enchaîné à un texte vis-à-vis duquel il discerne toutes les libertés.

Mais ses idées et ses aspirations sont tributaires de celles d'un autre.
Il réfléchit, il s'exalte, il crie «eurêka» mais le monologue intérieur lui dicte:

- qu'il prend certainement trop de libertés vis-à-vis de l'œuvre;

- que l'autre - je veux dire l'auteur - n'a certainement pas pensé à cet effet ; que telle idée extraordinaire est du «plus pur théâtre», certes, mais que l'autre - je veux dire l'auteur - n'avait pas prévu à cet endroit un relief scénique, qu'il modifie ainsi l'économie de l'œuvre;

- que cette prose est de la prose et non pas un motif à «gags» et à «suspense»;

- et qu'enfin, la pièce fut d'abord écrite et non pas
agie;

«et qu'il serait bon, par conséquent, que tu t'en tiennes à plus de respect et à moins d'art (ou d'artifice)».

Ces quelques mots sont de Jean Vilar et sont tirés de De la tradition théâtrale, p. 69 (paru en 1955 aux éditions de L'Arche).

Ils reflètent bien la conception textocentrisme de plusieurs metteurs en scène, de ce courant où prime la voix de l'auteur, et où le but premier de l'art dramatique est de la faire entendre

Mais bien que je me considère plutôt éloigné de cette vision théâtrale, il n'en demeure pas moins que ces paroles de Vilar font toutefois ressortir toute la question du respect envers l'oeuvre d'autrui... respect que je comprends fort bien... et toute l'ambiguïté du travail de création et de (ré-)interprétation inhérente au rôle du metteur en scène et à celui du comédien... particulièrement en cette ère d'interdisciplinarité et de (post-)post-modernisme...


dimanche 23 mai 2010

L'Assemblée des femmes [Carnet de notes]



Un premier enchaînement hier soir... une surprise de taille au terme (enfin...) de l'exercice!

Tout d'abord, ce passage obligé (tout aussi précoce soit-il) aurait pu être beaucoup plus laborieux et fastidieux alors qu'au contraire, outre les changements de décors qui ne sont pas définis, tout coulait de source avec une surprenante aisance. Ceci étant dit avec d'importants bémols: à un mois et demi avant la première, il reste une somme considérable de travail à accomplir, notamment en ce qui a trait à l'interprétation et à l'affinage de la mise en scène. Toujours est-il que la catastrophe à laquelle nous nous attendions tous ne s'est pas produite.

De belles scènes. De beaux personnages. Des moments forts. Mais aussi des creux abyssaux!

«Normal» pourrait-on dire... Car la surprise vient du fait que ce spectacle dure, pour le moment, quelque deux heures! Enfin... L'enchaînement a débuté à 19h20 pour arrêter (avant la fin) à 21h alors que j'estime qu'il restait au moins 10-15 minutes à faire.

Oui, avec les répétitions à venir, tout sera resserré et le rythme (pourtant pas nécessairement absent hier) sera amélioré. Mais même en comptant sur ce fait, le spectacle gagnera quoi? Dix voire quinze minutes? C'est encore trop long. Trop long pour ce contexte estivale... et trop long aussi pour ce type de pièce où le texte est fort important et fort verbeux!

Non. La mesure qui s'impose est plus drastique: retirer des pans entiers de ce texte. Objectif: avoir un spectacle qui dure une heure et vingt minutes, maximum (plus la dizaine de minutes consacrées au Panégyrique des donateur 2010)! Alléger les échanges en supprimant la redondance (qui ne frappe pas autant à la lecture que lors du filage) et en raccourcissant les tableaux.

Par chance, ce type d'exercice me plaît énormément! Qui plus est, l'équipe est sortie de cet enchaînement plutôt motivée et enthousiaste! Ça augure bien pour la suite! On se relève donc les manches et on prend ce morceau d'Antiquité à bras-le-corps pour se l'approprier complètement!




Le C.R.I. embauche


Petit courriel reçu (comme beaucoup d'autres!) du Théâtre C.R.I.:

Je vous informe que nous avons un poste d'agent de promotion de disponible, dans le cadre d’un programme de subvention salariale accordé par Emploi-Québec, d’une durée de 30 semaines, (salaire minimum). Si intéressé, présentez-vous d’abord au Centre Local d'Emploi le plus près de chez vous, afin de vérifier votre admissibilité. Ensuite, faites-nous parvenir votre C.V. à theatrecri@hotmail.com ou communiquez avec nous au 418-542-1129

Description du poste :

Agent de promotion
Planification et organisation des activités promotionnelles (conférence de presse, publicité etc.). Responsable des communications auprès de divers intervenants et du développement stratégique d’un plan promotionnel. Préparation des divers documents promotionnels, assurer le suivi des dossiers en regard du plan de travail préétabli.

Compétences exigées
Bonne maîtrise du français écrit et parlé. Expérience dans le domaine des communications. Intérêt pour les arts et connaissance considérable du milieu culturel, des médias ainsi que des divers paliers gouvernementaux, municipaux et des affaires. Avoir un esprit artistique dans la présentation des dossiers et faire preuve de ponctualité et d’initiative. Formation : Collégiale ou universitaire.

À qui la chance?
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Ces subventions salariales, bien que frustrantes parce que limitatives (il ne faut pas avoir eu accès à celles-ci, il ne faut pas travailler, etc.), demeurent fort importantes dans le milieu culturel par manque de moyens financiers... Un mal nécessaire...


Au théâtre, cette semaine! (du 23 au 29 mai 2010)

Peu d'activités théâtrales selon ma connaissance... Si je me trompe, que l'on ne se gêne pas pour me le faire savoir...

AJOUT:
Jeudi - 27 mai 2010
Opia (La Baie), 20h

Le Théâtre À Bout Portant invite la population à son spectacle bénéfice: Les années 60 revues et corrigées... L'Absurde 60... interprétations et lectures de textes et chansons, avec Caroline Tremblay, Patrick Simard et Vicky Côté; Hommage aux Beatles avec Labaie Road en prestation acoustique; Jam session... Une soirée festive, de rires et de musique. On vous y attend en grand nombre.
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Je profite donc de l'occasion pour faire un appel au milieu théâtral régional!

Si vous avez des informations à faire circuler,
si l'envie vous prenait de vous prononcer,
si vous souhaitez échanger sur le théâtre,
ou si vous voulez seulement donner des nouvelles,
ou présenter, en photos et/ou en mots, vos chantiers,

je vous ouvre mon espace! Envoyez-moi tout ça par courriel (clapoty@hotmail.com) et il me fera plaisir de bloguer ces informations. Pour ma part, je suis dans une période où je n'ai plus rien à dire... ou presque!


samedi 22 mai 2010

L'abysse de la page blanche

Après avoir arrêté d'écrire des dialogues de théâtre depuis quelques années, il m'est difficile de retrouver un élan dramatique alors que je suis attelé à une telle tâche!... Je suis rouillé et de l'imagination et de la rhétorique!!! Je peine à retrouver le rythme et la respiration de la phrase, l'image du verbe, la sonorité du mot. Et dire que c'est, pour certain, comme la bicyclette...!

vendredi 21 mai 2010

L'Assemblée des femmes [Carnet de notes]

Le travail par couches successives...

Nous avons terminé, hier soir, la mise en place générale de la pièce (très belle scène finale, me semble-t-il...) et nous nous donnerons le luxe, demain, de faire un premier enchaînement complet de cette production (même si les comédiennes se sentent bousculées et suivent parfois avec difficulté et crainte...) à près d'un mois et demi avant les représentations. Bien sûr, rien ne sera parfait, tout sera un peu bringuebalant mais cet exercice aura au moins le mérite de donner une idée générale et de la durée, et du rythme nécessaire, et des forces et faiblesses de l'interprétation et de la mise en espace.

À la suite de ce premier filage, nous prendrons quelque dix jours de repos... ce qui permettra à toutes les informations de retomber dans l'esprit des comédiennes, de se cristalliser, de faire sens.

Pour le moment, on ri beaucoup... et la production prend une couleur un peu étrange, entre la politique et l'absurde, entre le grossier et le vulgaire, entre le osé et le très charnel!

Au retour ce sera le dégrossissement de la production: ajuster les personnages d'une scène à l'autre, affiner l'interprétation, nettoyer le jeu des parasites et des gestes/mouvements inutiles ou inefficaces, préciser la forme, trouver l'équilibre spatiale et chorale, etc. En deux semaines, toutes les scènes seront vues et revues avant que de n'arriver, vers le 10 juin, à une série d'enchaînements (je crois qu'il y en a une quinzaine de prévus) qui auront pour mission d'insuffler le dynamisme nécessaire à l'ensemble.

Pendant ce temps, la conception et la réalisation des costumes sont sur une bonne piste et chaque jour voit leur intérêt théâtral croître. Tout le matériel de la scénographie devrait arriver ce matin au Centre des Arts et, du coup, s'ouvrira le chantier... en avance. Je peux d'ores et déjà confirmer que (pour ces deux éléments essentiels que sont les costumes et décors) le brun est la couleur primaire!

Le Théâtre 100 Masques est - avec la production, la préparation des camps de théâtre thématiques, les ateliers pour les terrains de jeux, la campagne de financement, la création en cours du projet du Croissant, la mise en place de la programmation de l'an prochain - une véritable ruche!

jeudi 20 mai 2010

Loi théâtrale selon Jouvet


Il n'y a pas à dire, ce Louis Jouvet (dont j'abhorre le textocentrisme... même si je suis un farouche partisan du texte!) écrit de fort belles choses sur le théâtre, dont ce petit passage (tiré encore une fois de ses Réflexions du comédien paru en 1941) qui décrit assez bien toute entreprise théâtrale...

Le théâtre n'est prospère que dans la contrainte ou dans la protection: il macérait dans l'indifférence. [...] Et voici tout le problème et la loi du théâtre; avant toute autre considération, le théâtre doit être d'abord un affaire, une entreprise commerciale florissante, c'est alors seulement qu'il lui est permis de s'imposer dans le domaine de l'art. Il n'y a pas d'art dramatique sans succès. Il n'y a pas d'œuvre dramatique valable si elle ne trouve son public pour l'écouter et la faire vivre. Effroyable alternative dont il faut épouser les deux termes à la fois, et qui place le théâtre sur la pente de toutes les sollicitations et de tous les compromis, même celui de la mode. À la méditer, à la pratiquer, cette loi éclaire toutes les activités théâtrales et explique toutes les tendances et tous les procédés dramatiques. Telle est cette nécessité où le temporel et le spirituel s'épousent et s'opposent et qui pourrait expliquer, à la fois, les amères voluptés de notre métier, sa misérable grandeur, son mystère et aussi ses vertus de perfection.


mercredi 19 mai 2010

Alléluia!


Quelle surprise que celle survenue hier en début d'après-midi! Revenant tout bonnement de dîner, j'aperçois dans notre case postale (au bureau du Théâtre 100 Masques), une enveloppe arrivée là par le courrier interne (parce que chacun sait que la poste régulière est matinale...). Sueurs froides... Les mains tremblotantes, je regarde, dans le coin supérieur gauche, qui est l'expéditeur... et mon coeur cesse de battre! Eh oui... je vous le donne en mille: la subvention du Conseil des Arts de Saguenay au fonctionnement (en d'autres termes, il s'agit là de la réponse de la demande faite le 6 octobre dernier...) peut enfin renflouer les coffres de la compagnie!

À ceux qui ne l'ont pas encore, ça ne saurait tarder!

mardi 18 mai 2010

L'Assemblée des femmes [Carnet de notes]


Voici l'affiche de la production estivale du Théâtre 100 Masques (en cliquant sur l'image, j'imagine qu'elle va apparaître en plus gros... sinon en format réel!) qui sera posée un peu partout en ville d'ici quelques jours. C'est une création du talentueux Patrick Simard.

Fabuleuse montée de lait

Les gorgées de café passent de travers dans la gorge du lecteur du Quotidien que je suis.

La Nouvelle Fabuleuse (maintenant connue sous le titre moins encombrant de Les aventures d'un Flo), se refait une peau neuve suite à l'échec populaire de sa présentation les deux dernières années. Ici, il ne s'agit pas de mauvaise foi de ma part. Non. C'est le directeur général de la corporation municipale, M. Claude Simard, qui le dit lui-même: Notre spectacle de 2007 [celui qui a coûté une fortune pour embaucher les augustes professionnels de la métropole...] n'était pas bon, il ne répondait pas aux besoins des gens, il était un peu trop «artistique» [...]. Ici, inutile de dire que le café ne passe plus du tout. Un grand projet de notre culture municipale est trop artistique? Quel bel argument dans une capitale culturelle!

Par ailleurs, quel plaisir ce sera que d'aller enfin voir ce spectacle avec les voix de véritables comédiens professionnels dont Joël Legendre! Comme il sera bon de voir Flo avec la voix d'Alladin ou de Leonardo DiCaprio! Ce sera assurément plus crédible que si c'était [mettre ici le nom de n'importe lequel comédien saguenéen]. Probablement que M. Legendre était le plan B puisqu'aucun comédien d'ici n'était disponible. Mais qu'importe. Après tout, si l'on excepte le texte - écrit par un jeannois qui a quitté la région il y a 25 ans, la mise en scène, les décors, les éclairages, la bande sonore, le spectacle qu'[ils] présente[ent] est une réalisation des gens d'ici, jouée par des gens d'ici [tous des comédiens amateurs bénévoles] avec nos histoires et nos personnages.

Oui, vraiment, quelle belle production régionale! Vivement la traduction anglaise pour la rendre encore plus universelle...

lundi 17 mai 2010

Du virus dramatique...


Pour rester dans le ton du dernier billet, voici une autre belle définition de ce qu'est un directeur de théâtre... définition de Louis Jouvet tirée une nouvelle fois de l'ouvrage cité précédemment:

Critique avant la critique, il faut se le représenter assis entre l'Esthétique et le Commerce, devant une énorme pile de manuscrits qui se renouvelle sans cesse, l'imagination délirante et contaminée, cherchant courageusement ce virus dramatique dont il essaye de contracter le premier la fièvre, pour en propager ensuite l'épidémie glorieuse.

Il n'y a pas d'habitacle au monde, plus sûr, plus permanent, plus confortable pour l'incertitude, que l'esprit d'un directeur. Il n'est pas non plus de dualité plus parfaite et plus évidente que celle du directeur de théâtre: littéraire par la publicité, publiciste en littérature, banquier ou usurier, prodigue ou avare selon la nécessité, amateur d'art, mécène des collaborateurs, il est aussi leur comptable et leur caissier.

Ce Louis Jouvet... Bien que je n'adhère pas à toutes ses idées sur le théâtre, ses écrits sont une source constante de réflexions et de trouvailles...

dimanche 16 mai 2010

Du directeur comme d'un député


À me relire au cours des derniers jours, il semblerait que je sois en plein questionnement sur mon travail: qui suis-je? où vais-je? et autres plaintes existentielles... Eh bien, peut-être. Non pas que je me remette en question... Disons plutôt que je cherche un sens à mon action. Décidément, ça ne s'arrange pas!

Dans ce cas-là, je replonge immanquablement dans mes livres et mes essais, particulièrement ceux écrits par les praticiens. Leurs idées, leurs points de vue, leurs opinions résonnent plus facilement (et plus fortement!) avec (et parfois contre!) mes propres réflexions...

Voici le genre de passage qui me questionne, qui me trouble, qui me ravit, qui me fait penser à ma propre existence... Il s'agit d'un passage écrit par Louis Jouvet, entre 1938 et 1940, et paru en 1941 dans le recueil Réflexions du comédien.

Quant à la vocation de directeur, elle est indécelable à l'œil du plus habile éducateur. On peut prévoir l'orateur en herbe ou le comédien en puissance, mais on ne saurait, des jeux d'un enfant qui collectionne les coupons-primes, les contremarques ou les tickets, inférer qu'il dirigera un jour un théâtre [...]. On naît aviateur, littérateur, auteur dramatique, médecin ou vétérinaire; on finit député ou directeur. Dans l'un comme dans l'autre cas, c'est une situation, ce n'est pas un métier, c'est un état, un état acquis. La carrière de directeur est un accident dans une vocation théâtrale; mais si la fonction échoit à un homme qui n'a pas été touché par ce sacerdoce particulier du théâtre, c'est alors un accident pour le théâtre et très souvent une catastrophe pour l'art dramatique.

Après la mise en scène, après la direction du Théâtre 100 Masques, que me restera-t-il? Bon. Une autre question: doit-il y avoir nécessairement un après? Je retourne lire. C'est plus simple.


Au théâtre, cette semaine! (du 16 au 22 mai 2010)


À ma connaissance, il n'y a aucune date théâtrale pour la semaine à venir... Il en faut de ces périodes d'accalmie pour préparer la haute saison qui approche à grands pas. Ce n'est donc que partie remise!

samedi 15 mai 2010

Mise en garde kantorienne


À chaque fois que je me commets sur plusieurs créations successives, vient toujours le moment où je me questionne sur l'intérêt de mon propre travail: qu'est-ce qui en marque l'originalité? qu'est-ce qui le démarque? suis-je encore en véritable recherche ou si suis-je devenu un cuisinier maîtrisant une technique, appliquant une recette déjà connue?

L'évolution de l'artiste, si importante pour qu'il puisse garder sa vitalité, n'est pas un perfectionnement de la forme. Le perfectionnement, si apprécié et adoré par l'opinion conventionnelle, devient, avec le temps, une apparence de création et un moyen qui apporte l'approbation, l'acceptation,
et à l'artiste lui-même
un abri

une paix paresseuse

mais aussi le prestige.

L'évolution est une adaptation constante de l'artiste à son époque, jusqu'à la fin de ses forces intellectuelles (hélas!)
Tadeusz Kantor, Théâtre de la mort

Mon travaille ne me stimule pas comme il le devrait.

vendredi 14 mai 2010

À tous ceux qui se posent la question...

Non. Le Conseil des Arts de Saguenay n'a toujours pas donné de réponse (du moins, autrement que verbalement) et, par conséquent, non il n'a pas attribué de montant à qui que ce soit (ces montants qui ne sont pas une dépense, mais un investissement).

Le retard (sur lequel le CAS n'a manifestement plus d'emprise!) se compte maintenant en mois.

Le milieu culturel de la Capitale Culturelle (quel était déjà le budget alloué à ce titre honorifique?) commence à suffoquer - quel paradoxe! - et certains organismes (dont le Théâtre 100 Masques) commencent à souffrir dangereusement de cette situation.

Les coffres sont vides. Les marges de crédit sont pleines. Les paiements sont retardés. La fatigue s'installe. Le billet précédent donne-t-il une piste de réponse possible? Rendu à ce point...
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AJOUT DE DERNIÈRE MINUTE: Nous venons de recevoir un memo du CAS annonçant que les chèques sont signés et qu'ils partent par la poste et, qu'enfin, nous les recevrons... la semaine prochaine. La semaine prochaine...



jeudi 13 mai 2010

Menaces à peine voilée...!!!

Petit truc trouvé sur Facebook... tiré de l'édition du 12 mai (mercredi) du Quotidien...

Théâtre À Bout Portant récompensé!


Le Théâtre À Bout Portant (et par le fait même, Vicky Côté!) s'est vu décerner, à la suite de son passage à la dernière édition de Vue sur la Relève en avril dernier, le prix du Cirque du Soleil, pour sa production Rage. Un prix bien mérité!

mercredi 12 mai 2010

Qu'un mot sur la prochaine consultation publique à propos de la nouvelle salle...


OUTRÉ

et pendant ce temps, il semble bien que l'on fasse payer le milieu culturel de ses prises de position pourtant justifiées et justifiables... Si ce n'est pas le cas, le résultat demeure.

mardi 11 mai 2010

La question...


Lequel des deux projets suivants doit être réalisé par le Conseil municipal?
* Rénovation de l'Auditorium Dufour au coût de 10,5 millions de dollars?
* Construction d'une nouvelle salle sur la zone ferroviaire au coût de 40 millions de dollars?

Telle est la question qui sera posée lors de la consultation du 6 avril prochain. Un peu plus et le bulletin remis au citoyen d'abord sera déjà marqué d'un «X» pour faciliter encore plus le choix nécessaire aux yeux de l'administration municipale.

Et le malaise se poursuit...

lundi 10 mai 2010

L'Assemblée des femmes [Carnet de notes]

Bon. Il est toujours un peu étrange de voir des photos d'une production en répétition alors que les comédiens (dans ce cas-ci, des comédiennes!) revêtent des costumes de travail, essaient des bases de vêtements, valident les choix. Qu'importe! En voici une première de L'Assemblée des femmes:

Sur la photo: Marilyne Renaud, Marie-Ève Gravel, Marie Noëlle Lapointe,
Valérie Tremblay, Émilie Gilbert-Gagnon.

Présentement, l'esthétique des costumes est encore mouvante. D'une part, nous (Émilie Gilbert-Gagnon et moi) travaillons à partir de vêtements contemporains - vêtements qui donnent une impression de secrétarisation des interprètes - auxquels on superpose des éléments d'un autre âge. L'effet est convaincant... enfin, ça l'est dans l'idée. Trouver le ton juste...

dimanche 9 mai 2010

L'Assemblée des femmes [Carnet de notes]

L'une des choses qui m'a fait choisir L'Assemblée des femmes d'Aristophane comme prochaine production estivale est tout le discours politique qui s'y cache (peu subtilement, en fait!)... et qui près de 2500 ans plus tard trouve une résonance quasi parfaite dans le contexte actuel!

Le combat entre l'individualisme et le bien de l'état. Le combat entre la soumission aux lois et l'intérêt particulier. Le combat entre l'intégrité et le cynisme. Ça ne rappelle rien?

Voici quelques lignes tirées du discours (sorties de leur contexte comique) de Praxagora (Erika Brisson), le personnage principal de cette pièce qui pourrait fort bien sortir textuellement de la bouche d'une autre femme célèbre, Pauline Marois:

Photo: La Presse Canadienne /Jacques Boissinot

Citoyens ! Ma patrie m'est chère autant qu'à vous, mais je souffre et je m’indigne de tous les désordres qui s’y commettent ! Je vois qu’en fait de chefs, elle choisit successivement ce qu’il y a de plus mauvais; s’il en est un qui soit honnête durant une seule journée, il est mauvais les dix jours suivants. S’est-on tourner vers un autre? Il fera encore plus de dégâts! Il est difficile de corriger votre humeur chagrine; vous redoutez ceux qui vous aiment, et vous vous prosternez aux pieds de ceux qui vous trahissent. Il fut un temps où nous n'avions pas d'assemblées; alors nous pensions tous qu'Agyrrhius était un malhonnête homme; maintenant qu'elles sont instituées, celui qui y reçoit de l'argent pense que tout est pour le mieux, mais celui qui n'en reçoit pas, déclare digne de mort quiconque vend son suffrage. Citoyens, c'est vous qui êtes cause de tout le mal. Trafiquant des affaires publiques, chacun considère le gain particulier qu’il en tirera; aussi l'État s'en va boitant comme un vieillard. Mais écoutez-moi, et vous serez sauvés une fois de plus. C'est aux femmes, je le déclare, qu'il faut remettre la direction des affaires; car ce sont elles qui administrent et règlent nos ménages. C’est aux femmes qu’il faut se fier! C’est aux femmes qu’appartient l’avenir!


Au théâtre, cette semaine! (du 9 au 15 mai 2010)


Mardi - 11 mai 2010
Atelier de formation (Mont-Jacob), 9h

Rencontre (première depuis plusieurs mois...) du groupe de compétence théâtre du Conseil régional de la Culture. Tous les artistes et artisans des arts de la scène y sont conviés (prière de confirmer sa présence à Véronique Villeneuve au 418.543.5941, poste 233). À l'ordre du jour: suivi du projet de la vidéo promotionnelle; suivi du projet concernant les cachets de publicité; suivi du dossier de journal à potins. Ces rencontres ont leur importance pour un milieu sain et dynamique. C'est un rendez-vous.

Mar., jeu. et ven. - 11, 13 et 14 mai 2010
Le Ménestrel (Cégep de Chic.), 19h30

Les étudiants en arts d'interprétation du Cégep de Chicoutimi présentent Les Huit Péchés Capitaux, pièce(s) écrite(s) en 1997 par Larry Tremblay, Michel Marc Bouchard, Normand Canac-Marquis, Jean-François Caron, René Richard Cyr, René-Daniel Dubois, Michel Tremblay et Lise Vaillancourt.

AJOUT Jeu. et ven. - 13 et 14 mai 2010
Salle François-Brassard (Jonq.), 19h30

Les finissants de deuxième année en arts et lettres profil arts d'interprétations au Cégep de Jonquière présentent leur projet final. C'est une pièce sur laquelle ils travaillent d'arrache-pied depuis le début de leur dernière session. Le 1er , d'Israël Horovitz, présentent cinq personnages qui font la queue sans savoir pourquoi: vont-ils voir une film?un match de foot? On ne le saura jamais. La seule chose qui compte, c'est d'accéder à la place tant convoitée du premier de file. Et c'est ce qui contaminera tous ces protagonistes. Pour y parvenir, ils seront prêts à tout! De la séduction à la violence, du triste au pathétique...on verra toutes les règles du savoir vivre se faire massacrer par ces cinq joyeux lurons!

C'est tout je crois... à moins que d'autres points se rajoutent d'ici la fin de la semaine (entretemps, se poursuivent toujours les inscriptions pour les camps de théâtre thématiques 2010 du Théâtre 100 Masques!). Si j'en oublie, qu'on me le fasse savoir!

samedi 8 mai 2010

Feydeau expliqué par Feydeau...

Bon. Je ne cacherai pas ma fascination pour le vaudeville et le théâtre de boulevard français. J'aime cette mécanique à coup de verbe et de rythme. J'aime ces quiproquos basés sur une construction vive et précise. Ces scènes rapides et nerveuses qui se mettent en marche et qui demandent à être soutenus par des interprètes solides et expérimentés.

Je songe sérieusement, depuis quelques semaines, à programmer un Feydeau comme prochain théâtre d'été du Théâtre 100 Masques. Lequel? Je ne sais pas trop encore. Feydeau est (avec Labiche et Courteline) le porte-étendard du genre. Au fil de mes lectures, (Gens de théâtre que j'ai connu, par Michel George-Michel, 1944) je trouve ce petit discours de Feydeau lui-même portant sur sa méthode de travail:


Je pars toujours de la vraisemblance. Un fait - à trouver! - vient bouleverser l'ordre de marche des événements naturels tels qu'ils auraient dû se dérouler logiquement. J'amplifie l'incident. Si vous comparez la construction d'une pièce de théâtre à une pyramide, on ne doit pas partir de la base pour aboutir au sommet, comme on a fait jusqu'ici. Moi, je retourne la pyramide: je pars de la pointe et j'élargis le débat. Les fameux «mots» doivent venir naturellement... Mort d'avance, le dramaturge qui fait une scène pour aboutir à un mot. Et mort d'avance ce mot. Les personnages doivent être extraordinaires, du moins, dans leur caractère. Eh bien! quand j'ai un premier rôle qui pourrait paraître invraisemblable, je prends soin de lui donner pour compagnon un personnage secondaire, mais qui, dans la même ligne, est plus invraisemblable encore et, par opposition, fait paraître le premier presque logique. Mais je ne l'emploie que dans les scènes intermédiaires, laissant aller mon personnage jusqu'à l'extrême, lorsque le rire est déchaîné ou doit l'être...

Fameux.

jeudi 6 mai 2010

Décombres...


Belle description du théâtre contemporain (que d'aucuns nomment postdramatique), de ses défis et de ses failles, en quelques lignes:

Tout semble accompli. La destruction des référents théâtraux classiques est complète: on a supprimé l'auteur, le texte, les décors, les costumes, la scène. On a sorti le théâtre des théâtres et on a même supprimé l'acteur. Que peut-on encore détruire? Le théâtre n'est plus qu'un champ de ruines, et l'on se prend à douter qu'il s'en relève jamais.
Sylvie Leleu-Merviel
Nouvelles écritures de théâtre. Le texte est tout le problème...
Document numérique 2001/1-2, Volume 5, p.48

Bon. C'est un peu radical, mais j'aime bien... car c'est contre ce type de théâtre (décrit de façon bellement eschatologique) que je m'oppose et contre lequel j'ai entrepris ces études de troisième cycle supérieur. C'est, en quelques sortes, dans ce contexte que je tenterai d'ajouter ma touche personnelle dans cette remise à plat: qu'est-ce que le théâtre?

Ce même article cite alors Patrice Pavis, comme une sentence ironique: La recherche - assez mythique - de l'essence ou de la spécificité théâtral obsède depuis toujours la réflexion critique... Or pareille conception essentialiste de l'essence du théâtre n'est jamais qu'un choix esthétique et idéologique parmi beaucoup d'autres. Mise en garde?


Échec et mat

Après les imbroglios de la salle de spectacle...
Après la disparition du Théâtre du Saguenay...
Après la création de Diffusion Saguenay...

Revient maintenant sur le tapis la mise en place d'un guichet unique. En gros, cela signifie l'arrivée d'un grand réseau à lequel tous les diffuseurs saguenéens devront se soumettre... sous contrôle municipal.

Plusieurs d'entre nous estiment que ces événements font partie d'un grand tout et que les pions se placent sur l'échiquier depuis déjà longtemps (en ce sens, lire ce billet publié sur un blogue créé a cet effet). À voir la machine municipale avancer et écraser tout sur son passage, ça donne froid dans le dos. La partie n'est peut-être pas perdue, mais les issues se réduisent inéluctablement.

mercredi 5 mai 2010

Le portrait socio-économique du milieu culturel saguenéen... à suivre!


Le Conseil des Arts de Saguenay était l'invité (enfin, ses administrateurs et son directeur général), ce matin, du Cercle de Presse du Saguenay. À cette occasion, il a dévoilé les résultats d'une étude qu'il lui-même faite (et compilée) au cours des derniers mois... étude qui brossera le portrait socio-économique du milieu culturel. Chiffre à l'appui, le CAS pourra s'appuyer sur cette véritable force économique pour négocier auprès des différents paliers de gouvernement.

J'imagine que ces résultats (dont nous avons eu un aperçu lors de la rencontre de vendredi dernier) seront rendus publics demain dans les médias...

AJOUT: En cliquant ici, le compte-rendu (audio) de Denis Lapierre présenté à l'émission L'Heure de pointe (CBJ 93,7 FM, 5 mai 2010).
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Pendant ce temps, l'argent se fait toujours attendre...

mardi 4 mai 2010

La Défonce [Carnet de notes]

Quelques photographies inédites et éparses de la production La Défonce, du Théâtre Mic Mac, prises lors des générales (par Christian Roberge) en mars dernier. J'imagine qu'en cliquant sur la photo, elle s'agrandira...

Jay et Pen (Benoit et Joan), la finale.

Jay et Pen (Benoit et Joan), le premier écho.

Fred (Jean-Sébastien), un regard.

Les notes après la générale du 29 mars, et sur scène, c'est moi!

Dans la lumière du camion, premier silence.

Pen la vache (Joan), second écho.

Didi, Jay, Pen et Fred (Charles, Benoit, Joan, Jean-Sébastien), premier murmure.

La Défonce [Carnet de notes]


Afin de boucler la boucle comme il se doit, on me permettra de dresser un court bilan de cette expérience robervaloise...

Rarement une création m'a fait autant douter. Jusqu'à la première, les répétitions étaient une source constante de craintes, de questionnements, de coups sur la confiance. Aimerait-on? Quitterait-on la salle? Comprendrait-on? Accepterait-on le concept? Rarement me suis-je senti aussi fragile devant les commentaires (même si, d'autre part, mon arrogance naturelle me procure une carapace quasi indestructible!).

L'espace en lui-même (central et encombré de panneaux) s'imposait et imposait des contraintes de toutes sortes pour le spectateur. J'avoue que la tentation fut grande de revenir sur les décisions prises et de faciliter le travail.

Esthétiquement, l'ensemble me plaisait beaucoup: les costumes, la patine du décor, le maquillage, la scénographie, les lumières (qui auraient pu, si la salle l'avait permis, être encore plus oppressantes, glauques, grinçante), le son. Sur ce point, l'appui des concepteurs a été essentielle.

Pour sa part, le travail avec les comédiens a été agréable. Agréable, drôle (eh oui!) mais aussi (et en même temps!) fort épineux. Le défi était grand... après tout, je verse rarement dans le drame et, quand je le fais, je mise beaucoup sur le grotesque pour l'aborder. Concevoir un spectacle sérieux sur une aussi mince ligne dramatique pourtant chargée en tensions m'effrayait un peu. Le combat entre la scène et le texte de Chevarie s'est engagé solidement! Un corps à corps de tout instant. Le plus difficile était de maintenir l'interprétation à un certain niveau, avec un rythme efficace, un jeu sensible et un état de présence constant (nécessaire vu l'aire de jeu centrale) sans sombrer dans le lyrisme et le mélodramatique. Parfois réussi, d'autres fois moins... mais généralement, les comédiens s'en sont bien tirés.

En fait, la seule chose que je déplore véritablement est le fait de devoir laisser les comédiens à eux-mêmes lors des représentations (vu la distance) sans pouvoir corriger, chaque soir, les failles qui risquaient de devenir des écueils pour eux. Je salue d'ailleurs ici le travail de Sonia Tremblay, qui me remplaçait. Dans ce contexte (5 longues semaines de représentations), il aurait peut-être fallu prendre, en milieu de cette série, une après-midi de nettoyage et de resserrage pour redresser ce qui tendait à se diluer.

La Défonce a été une véritable expérience théâtrale et je suis fort reconnaissant au Mic Mac... d'une part pour leur audace dans le choix de ce texte et dans leur confiance envers mon travail. En ce sens, qui stimule qui?

Voilà. Ça conclue ce périple... à moins que ressurgisse cette production dans un avenir rapproché? Tout est possible (et tout est discuté à l'heure actuelle).

lundi 3 mai 2010

Théâtres et temps...

Jeudi dernier, j'ai assisté à la seconde représentation de l'atelier de production (Théâtres et temps) des étudiants du Baccalauréat interdisciplinaire en arts de l'UQAC qui, sous la gouverne de Jean-Paul Quéinnec, se sont frottés à quatre courts textes d'Olivier Choinière à partir de quatre contraintes principales: exploration dramaturgique des notions temporelles (rythme, durée, période historique); exploration de l'image et de la lumière; interdisciplinarité et espace de représentation unique (dans ce cas-ci, une scène carrée ornée d'un tulle qui se déplace, sur câbles, jusqu'au dessus du public). Bref, un exercice de contemporanéité avec tout ce que cela implique...

Souvent, avec ce type de spectacle où le processus compte plus que le résultat, la représentation est un peu longue et inégale et certains codes semblent manquer au spectateur pour bien apprécier la rechercher présentée. Néammoins, on ne peut y nier la somme de travail fournie par chacune des équipes!

Tragédie routière
Une route projetée... et devant, un homme seul, laissé en plan à la suite de son enterrement de vie de garçon, en sous-vêtement, avec, comme seul contact avec la civilisation, son téléphone. Pendant la demie-heure qui suite, cet homme plonge dans l'angoisse et la folie en une succession de tableaux. Soudain, deux femmes (qui ne sont qu'une...) surgissent de nulle part. Un numéro bien exécuté mais qui n'affaibli pas l'impression de longueur qui se dégage du truc.

Lady Percy's
Ce texte, un long monologue, présente une comédienne qui, soumise à l'impitoyable cycle de l'audition, vomit son fiel sur Shakespeare, les comédiens et la vie en générale. Seule en scène, Louison Renaud personnifie avec un plaisir manifeste cette arrogante actrice, tout de blanc vêtue, avec de grands voiles qui deviennent une robe immense. Des projections (qui manquent un peu de finition) ornent ce vêtement qui, malgré sa beauté, se justifie un peu difficilement dans ce contexte. Un morceau théâtral magnifique qui pourrait encore gagner en force scénique.

Les chiens savants
Peut-être l'exercice le plus complet et le plus convaincant. Construite sur le principe du choeur, le spectateur assiste à une déclamation polyphonique surprenante: voici l'histoire d'un chien mort sur un balcon qui mène à une mort ratée du propriétaire. Sur fond de ville saccadé qui devient pulsation, trois comédiens avancent, hypnotiques, jusqu'au drame final avant que de ne se retirer. Une simplicité efficace.

L'oeil
Peut-être le texte le mieux interprété. Vif et amusant, étrange et troublant, on y voit évoluer un jeune garçon (joué par deux excellentes apprenties comédiennes) qui voue un culte quasi mystique à ses billes. Dans ce tableau, la projection demeure abstraite (et en soi, n'apporte rien de bien essentiel à cette représentation) et, à quelques occasions, les comédiennes se lancent dans une exploration sonore...

Malgré les réserves inhérentes à ce type d'atelier de production, il n'en demeure pas moins que, avec les années, il garde son aura de laboratoire fascinant duquel émerge de véritables visions théâtrales.

dimanche 2 mai 2010

Au théâtre, cette semaine! (du 2 au 8 mais 2010)


Qu'est-ce qui se passe dans le Royaume... outre un débat stérile sur une salle de spectacle et les tribulations concernant la diffusion?

Aujourd'hui - 2 mai 2010
Salle Murdock (Chicoutimi), 20h

Dernière représentation de Trac, ma vie en théâtrascope, second opus solitaire du Théâtre du Faux Coffre mettant en vedette Pat(Trac) Leblanc. Voir quelques commentaires ici, ici, ici et ici. Mieux vaut réserver si tant est qu'il reste encore de la place... 418-698-3000 poste 6561.

Vendredi 7 mai 2010
Palace d'Arvida (Jonquière), 14h

Le Théâtre à l'Envers vient présenter son Woânda (présenté également à Métabetchouan le lendemain et à Dolbeau-Mistassini le surlendemain) une pièce pour acteurs, ombres et marionnette: Woânda met en scène le personnage de Laura, une petite fille vive et spontanée dont la mère est gravement malade. Pour engourdir sa peine, Laura se réfugie dans la peinture: à grands coups de pinceaux colorés, ses émotions prennent corps sur ses toiles. Mais son univers bascule le jour où sa bague, le porte-bonheur offert par sa mère, disparaît dans l'orifice du lavabo…

Samedi - 8 mai 2010
Auditorium d'Alma (Alma), 20h

L'Auditorium reçoit le conteur Fred Pellerin et son dernier spectacle de contes (et non pas de chansons) dont j'oublie le titre. Le conte est peut-être, selon moi, le genre théâtral le plus essentiel (dans le sens de plus fondamental) qui existe.

Sinon... probablement entrons-nous en période de représentations des productions scolaires, mais je n'ai pas d'informations en ce sens pour le moment. Dans un tout autre ordre d'idée, le Théâtre 100 Masques ouvre sa période d'inscriptions pour les camps d'été qui se tiendront en juillet 2010. Pour informations: 418-698-3895.

samedi 1 mai 2010

La Défonce [Carnet de notes]


Quelques mots juste pour signifier que ce soir, c'est la dernière représentation de La Défonce, au Théâtre Mic Mac de Roberval, après 15 présentations en 5 semaines. L'équipe mérite bien du repos... jusqu'aux retrouvailles pour une hypothétique reprise?

Je profiterai donc de cette dernière soirée avant que de ne tracer un bilan (plutôt positif!) de cette production.

Du rôle du spectateur...


Voici une façon de voir le théâtre, de penser le spectateur à laquelle je m'identifie particulièrement et qui, du coup, colore un peu ma propre démarche artistique. Bien entendu, comme s'il pouvait en être autrement, je replonge encore une fois dans les écrits de Vsevolod Meyerhold (transmis ici par G. Abensour dans sa complète biographie Meyerhold ou l'invention de la mise en scène, à la p.10):

Les spectateurs ne viennent pas au théâtre pour vivre par procuration, s'identifier à des acteurs qui incarnent à leur tour des personnages, mais pour s'émerveiller de voir avec quel art suprême l'acteur de profession maîtrise son corps, sa voix, et exerce son métier avec le souci de la perfection. Ils viennent voir non un être enserré dans les rets de la vie quotidienne, mais un magicien qui s'approprie la matière du rôle et la transforme à son gré. L'enjeu est la manière don l'acteur habite son personnage, le jugement qu'il porte sur lui. Dans les interstices du jeu apparaît, fulgurante, la vérité de la condition humaine.

C'est tout. Je retourne lire.