mardi 25 mai 2010

De l'engagement sociétal de l'artiste


Autre passage de l'intransigeant, sévère mais ô combien intéressant Jean Vilar, pour qui le théâtre rime nécessairement avec plénitude et authenticité (passage tiré du même ouvrage que celui cité dans le billet précédent):

[Devant la désaffection du public pour le théâtre, devant la désuétude trop souvent consommée du théâtre] tenterons-nous de croire à quelque répétition générale exceptionnelle? Hanterons-nous les travées des fauteuils d'orchestre avec le sourire las du critique? Nous en tiendrons-nous au répertoire de nos maîtres anciens, de Jean Racine, de Corneille, de Molière? Un homme de théâtre contemporain est-il condamné à n'être autre chose que le conservateur des chefs-d'oeuvre du passé? Que faire? Abandonnerons-nous le théâtre, art inactuel? À toutes ces questions, dites ou sous-entendues, il n'est je crois, qu'une réponse et la seule valable. Cette réponse n'est pas du domaine artistique.

Il s'agit donc de faire une société, après quoi nous ferons peut-être du bon théâtre.

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