Honoré Daumier (1808-1879) de la série Croquis pris au théâtre. 1864.
Une chose s'avère déconcertante au fil des représentations du Médecin malgré lui (et, il va sans dire, de toutes autres représentations): les différents types de publics qui se pressent dans la salle... publics parfois des extrêmes...
Le public indifférent... qui pose deux questions primordiales: que fait-il là et/ou dans quoi s'est-on embarqué...
Le public sourd et muet... difficile à saisir si c'est un signe d'attention soutenue ou d'une incompréhension stupéfiante...
Le public ennuyé... qui laisse paraître sur son visage multiple des signes d'impatience, de malaise, d'inconfort...
Le public actif... actif au sens de réveillé et d'attentif...
Le public bruyant... où les craquements de chaises, les bruissements des feuillets, les crissements des papiers de bonbons, les jacassements de toutes sortes compétitionnent avec les paroles venues de la scène...
Le public exubérant... dont le niveau de plaisir est souvent disproportionné et qui souligne parfois une sortie de groupe plus ou moins arrosée...
Le public complaisant... qui ne vient qu'encourager un ou des acteurs, soutenir un ou des artisans... qui n'aime le théâtre qu'en fonction d'un attrait particulier...
Et le plus surprenant est le fait que le qualitatif du public n'est pas nécessairement proportionnel au plaisir qu'il prend au spectacle... et que le tout finira tout de même par une salve d'applaudissements plus ou moins nourrie.
La plus cruelle manifestation de désapprobation du public,
c'est son absence.
Qu'il siffle, mais qu'il vienne.
Marcel Achard
Les Anglais sont le meilleur public du monde:
ils applaudissent toujours,
même quand vous jouez bien.
Arthur Rubenstein
c'est son absence.
Qu'il siffle, mais qu'il vienne.
Marcel Achard
Les Anglais sont le meilleur public du monde:
ils applaudissent toujours,
même quand vous jouez bien.
Arthur Rubenstein
Une chose s'avère déconcertante au fil des représentations du Médecin malgré lui (et, il va sans dire, de toutes autres représentations): les différents types de publics qui se pressent dans la salle... publics parfois des extrêmes...
Le public indifférent... qui pose deux questions primordiales: que fait-il là et/ou dans quoi s'est-on embarqué...
Le public sourd et muet... difficile à saisir si c'est un signe d'attention soutenue ou d'une incompréhension stupéfiante...
Le public ennuyé... qui laisse paraître sur son visage multiple des signes d'impatience, de malaise, d'inconfort...
Le public actif... actif au sens de réveillé et d'attentif...
Le public bruyant... où les craquements de chaises, les bruissements des feuillets, les crissements des papiers de bonbons, les jacassements de toutes sortes compétitionnent avec les paroles venues de la scène...
Le public exubérant... dont le niveau de plaisir est souvent disproportionné et qui souligne parfois une sortie de groupe plus ou moins arrosée...
Le public complaisant... qui ne vient qu'encourager un ou des acteurs, soutenir un ou des artisans... qui n'aime le théâtre qu'en fonction d'un attrait particulier...
Et le plus surprenant est le fait que le qualitatif du public n'est pas nécessairement proportionnel au plaisir qu'il prend au spectacle... et que le tout finira tout de même par une salve d'applaudissements plus ou moins nourrie.
Il devient donc souvent difficile pour les acteurs en scène, de jauger la composition de la salle et son appréciation. Jouer devant une salle transportée par les vagues successives de rires et de manifestations exaltées change la donne... de même que paraître devant une salle figée, glacée dans une attitude distante influe sur l'énergie déployée par les comédiens.
Malgré tout, nos publics demeurent désormais dans un cadre relativement respectueux... comparativement au public grec qui s'exprimait bruyamment. Il n'était pas avare de ses applaudissements ni de ses acclamations, mais il prodiguait plus généreusement encore invectives, sifflets, gloussements, claquement des talons. Les acteurs pouvaient même redouter des violences physiques: les spectateurs n'hésitaient pas à lancer des pierres à ceux qui leur déplaisaient et tout simplement à celui qui jouait le rôle du méchant. (Dictionnaire encyclopédique du théâtre)
C'est ainsi qu'au théâtre, les soirs se suivent mais ne se ressemblent pas!
Malgré tout, nos publics demeurent désormais dans un cadre relativement respectueux... comparativement au public grec qui s'exprimait bruyamment. Il n'était pas avare de ses applaudissements ni de ses acclamations, mais il prodiguait plus généreusement encore invectives, sifflets, gloussements, claquement des talons. Les acteurs pouvaient même redouter des violences physiques: les spectateurs n'hésitaient pas à lancer des pierres à ceux qui leur déplaisaient et tout simplement à celui qui jouait le rôle du méchant. (Dictionnaire encyclopédique du théâtre)
C'est ainsi qu'au théâtre, les soirs se suivent mais ne se ressemblent pas!