Un des éléments du théâtre de Meyerhold le plus fascinant est, sans contredit, sa biomécanique. Mystérieuse et étrange. Entre le moule, le code et la chorégraphie. Les images (voir le petit film un peu plus bas) parlent. Mais disent-elles quelque chose?
On ne le dira jamais assez: la biomécanique de Meyerhold n'est pas un style de jeu mais un entraînement de l'acteur. Une philosophie de la scène. Comme le dit Odette Aslan dans un autre recueil important, L'Acteur au XXième siècle (paru aux Éditions l'EntreTemps en 2005... mais il s'agit, en fait, d'une réédition d'un ouvrage paru en 1974): elle est basée sur une solide connaissance du corps.
On ne le dira jamais assez: la biomécanique de Meyerhold n'est pas un style de jeu mais un entraînement de l'acteur. Une philosophie de la scène. Comme le dit Odette Aslan dans un autre recueil important, L'Acteur au XXième siècle (paru aux Éditions l'EntreTemps en 2005... mais il s'agit, en fait, d'une réédition d'un ouvrage paru en 1974): elle est basée sur une solide connaissance du corps.
L'acteur doit entraîner son principal outil, son corps, pour en faire un outil efficace et scéniquement construit... et apte à créer les émotions et les sentiments. La forme pour le contenu: Acquérant des réflexes vifs, ils peuvent réaliser sans peine les actions les plus rudes [...]. Conscients de leurs mécanismes corporels, ils savent décomposer, calculer et coordonner leurs mouvements, se vérifier dans leur corps, s'éprouver, dépasser la peur [...]. Ils calculent dans le calme leurs trajets et leurs efforts; ils ont acquis la justesse du coup d'oeil, ils se «voient» dans l'espace et s'inscrivent aisément dans un carré, un cercle ou un triangle, leurs regards ponctuent leurs gestes. Ils opèrent des mouvements à contresens ou en opposition, déplacent leur centre de gravité et perturbent leur équilibre, ils agissent, réagissent et freinent, ralentissent, transforment le mouvement en danse, jouent sur les rythmes.
J'aime ce besoin d'entraînement... Cette philosophie qui veut que l'acteur doit développer, entretenir, exploiter son corps (et sa voix!). Et il est évident que, marquer par son entraînement, son jeu se verra modifié et exécuté sur des bases sinon plus solides, du moins plus conscientes.
Je suis fort heureux d'être, ces temps-ci (au nom du C.R.I. et du 100 Masques), en contact avec Monsieur Robert Reid, de Concordia, spécialiste de la question biomécanique (ayant étudié avec Bogdanov, disciple d'un disciple direct de Meyerhold), en vue d'une éventuelle formation. Que ce mystère devienne concret!
J'aime ce besoin d'entraînement... Cette philosophie qui veut que l'acteur doit développer, entretenir, exploiter son corps (et sa voix!). Et il est évident que, marquer par son entraînement, son jeu se verra modifié et exécuté sur des bases sinon plus solides, du moins plus conscientes.
Je suis fort heureux d'être, ces temps-ci (au nom du C.R.I. et du 100 Masques), en contact avec Monsieur Robert Reid, de Concordia, spécialiste de la question biomécanique (ayant étudié avec Bogdanov, disciple d'un disciple direct de Meyerhold), en vue d'une éventuelle formation. Que ce mystère devienne concret!