vendredi 21 décembre 2007

Bilan 2007


Tant qu'à y être, plongeons aussi dans cette période frénétique des bilans de fin d'année. Pour faire original et officiel, je pose donc ainsi la prémisse de celui-ci: que devrait-on retenir de l'année 2007 sur le plan (extra-)théâtral au Saguenay?

On peut, de prime abord, constater (voir le commentaire du 4 décembre) un foisonnement exceptionnel de productions régionales: 24 spectacles, toutes catégories confondues. Cette brillance en apparence possède aussi pourtant son revers de la médaille... En effet, une désaffection du public (voir les nombreux autres commentaires!) se fait sentir, une baisse parfois drastique des assistances se fait remarquer. Peut-être est-ce dû à un manque de publicité? Peut-être est-ce dû à un problème d'offre et de demandes? Peut-être est-ce aussi autre chose.
Toutefois, il existe une exception notable: le Théâtre du Faux coffre et ses clowns noirs qui sont devenus, de façon encore plus marquée cette année, des portes-paroles puissants dans le milieu culturel. Ils sont partout, attirent et attisent les foules, parlent beaucoup. Leurs spectacles se jouent pratiquement à guichet fermé! Bravo à eux!

Par ailleurs, plusieurs spectacles d'ici ont connu les joies des sorties hors-région: Je ne pensais pas que c'était sucré de la Rubrique (représentations en co-prod. à Sherbrooke), Sonô de Vicky Côté (représentations à Périgueux en France, dans le cadre du Off-festival Mimos), Le Capitaine Fracasse des Têtes Heureuses (représentations dans le cadre de Zones Théâtrales, Ottawa) et Les Amis de Chiffon qui se promènent avec succès dans plusieurs villes du Québec avec leurs spectacles [Le chameau] et Les trois cheveux d'or. Dans le même ordre d'idée, soulignons aussi la présentation de Kiwi de Daniel Danis en Italie (par le collectif de la Chassepinte composé de Guylaine Rivard, Dany Lefrançois et Sara Moisan).

En mai (et en août) le Théâtre 100 Masques a changé de direction générale et artistique. Je remplace désormais Sophie Larouche. Des gestes ont été posés pour une restructuration. Des demandes ont été déposées. Les résultats sont encore à attendre.

Le mois d'août a vu l'arrivée (et c'est à mon avis l'événement régional de l'année) du nouveau professeur titulaire du cheminement théâtre au BIA en remplacement de Rodrigue Villeneuve: Jean-Paul Quéinnec. Ce fait peut paraître anodin et pourtant... Quand on regarde avec lucidité le milieu régional, presque tous ses artistes et artisans qui l'animent sont passés par l'UQAC. La personne ressource de ce cheminement devient par conséquent un véritable phare, un catalyseur important non seulement pour les cohortes d'étudiants qui y passeront, mais aussi pour tout le milieu professionnel qui accueillera ces derniers. Peut-être sommes-nous à un tournant important dans la vision théâtrale d'ici...

En octobre, se sont aussi tenus, et c'est sans conteste l'événement théâtral des 25 dernières années, les Seconds états généraux sur le théâtre. Pour combler l'attente des conclusions et des résultats, lire l'édito de Michel Bélair du Devoir...

Enfin, 2007 a vu surgir deux initiatives à ne pas passer sous silence. Il y tout d'abord la création de SOS Clown, organisme thérapeutique (!) de Josée Gagnon et de ses 4 autres accolytes qui prend de plus en plus d'importance dans le monde hospitalier auprès des malades jeunes et vieux.. Ensuite, il y la naissance d'un monstre qui risque de se déployer un jour très proche: Spectacles Saguenay. Les dés ne sont pas jetés, mais ils brassent avec énergie! Qu'est-ce que c'est? 1 - 2 - 3

Ce sont donc les quelques éléments que je retiens de cette année. Si j'en oublie selon vous, n'hésitez pas à m'en faire part... parce que comme le disait Gaston Baty: «Mais en dehors du théâtre, est-il une vie?»

mardi 4 décembre 2007

Productions 2007

Voici les productions en «compétition» pour l'année 2007... (Notez que je ne considère que les productions régionales toutes catégories (créations et reprises.) M'en manque-t-il?
Légende: Spectacle professionnel Spectacle académique Spectacle de loisir
Relativement en ordre chronologique:

MADAME [petites fables excessives...] (Dario Larouche)
Je ne pensais pas que ce serait sucré (Théâtre la Rubrique)
Destins croisés (UQAC - projet de fin de bacc.)
Ne me demandez pas comment je vais (UQAC - projet de fin de bacc.)
L'Étape (UQAC - projet de fin de bacc.)
Tordus (UQAC - projet de fin de bacc.)
Un jour j'aurai dit oui à ma naissance (UQAC - projet de fin de bacc.)
Une histoire dont le héros... (en reprise) (Les amis de chiffons)
En attendant l'dégât d'eau (en reprise) (Théâtre du Faux-Coffre)
Les Reines (Théâtre Mic Mac)
Tout va bien/Face au mur (UQAC - spectacle étudiant)
Sonô (Vicky Côté)
Le Capitaine Fracasse (en reprise) (Les Têtes Heureuses)
Le Festin (en reprise) (Théâtre la Rubrique)
Les Monstres de l'orgueil (Théâtre 100 Masques)
Roméo et Juliette de William Shakespeare (Théâtre du Faux-Coffre)
Le jour de la Puppet (ManiGanses)
KAPOS B12-730 (Théâtre CRI)
Guerre (Les Têtes Heureuses)
La Noël de Gruntilda (Théâtre 100 Masques)
L'Opéra de quat'sous
Pièces montées (Guylaine Rivard)
Le passage des éphémères (UQAC - projet fin de maîtrise)
Cinémassacre (UQAC - Théâtre amateur)

vendredi 30 novembre 2007

Pièces montées [ou comment refaire le burlesque des belles années]

En première page du Quotidien!
Sur la photo, Maxim St-Pierre et Mélanie Potvin
(et la photo, en-haut, du nouveau préfet de la MRC Lac-Saint-Jean-Est, qui est aussi mon parrain!)

Le burlesque (ou le vaudeville... mais à ne pas confondre avec le genre dramatique cher à la France des années 1850) se définit ainsi: c'est le comique de la surprise, du quiproquo et de l'outrance, souvent légèrement raccoleur. C'est le type de spectacle en vogue au début des années 1900-1950; le type de spectacle qui façonne de véritables vedettes: La Poune, Olivier Guimond, Juliette Pétrie, Manda Parent... et Gilles Latulippe!

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C'est à ce genre bien particulier et bien marqué dans le temps que nous convie Guylaine Rivard avec ses Pièces Montées.

Appuyée par une équipe de comédiens chevronnés rompus à l'art du comique (Martin Giguère, Yves Larouche, Maud Côté, Éric Chalifour, Vicky Côté, Pascal Rioux), elle a complété judicieusement sa distribution en faisant appel à des élèves de la Polyvalente de Jonquière (d'ailleurs chapeau à tous ces jeunes qui tiennent solidement tête aux plus expérimentés!). Ainsi, Pièces montées célèbre le retour de Mélanie Potvin (absente de la scène, si je ne m'abuse, depuis 2003) à la figure géométriquement variable et à l'arrivée massive de nouveaux talents.

20 numéros s'enchaînent au cours de la soirée, entremêlant des sketches qui donnent toute la place aux numéros de comédiens... de ceux-ci, retenons particulièrement

- le numéro de mime (qui prouve que Giguère est aussi bon comédien qu'auteur!);

- le numéro «Les parvenus» (qui révèle, en monsieur Otis-Tremblay, une relève déjà au seuil des planches professionnelles);

- la reprise de «La dame en bleu» (qui fait entendre les tribulations de la glotte chalifourienne)

-
et «Laurel et Hardy» (pour l'ensemble de l'oeuvre!).

À l'écoute de ce spectacle, à voir aller les comédiens avec fougue et conviction s'approchant de la juste tonalité sans toutefois y parvenir entièrement, j'en suis venu à la conclusion que le burlesque n'est pas qu'un simple style de jeu mais bien une véritable philosophie théâtrale, un sens inné du timing et de l'effet, d'où la difficulté (et le mérite de cette entreprise!) de plonger dans ce répertoire.

Au chapitre des réserves, outre l'atmosphère de la salle qui se prête difficilement au jeu, il y a les entre-scènes (surtout après l'entracte) qui, à mon avis, cassent le rythme et manquent légèrement d'interactions avec le public. Ce ne sont que de petits numéros qui laissent un peu pantois et perplexe. Un véritable MC (comme dans la première partie) mènerait le tout avec plus de poigne.

Un autre point me semble un tantinet questionnable: l'esthétique de tout cela. La théâtralité de ce spectacle gagnerait à être un peu plus colorée au sens littéraire (qu'il s'agisse de nappes à motif ou de recouvrements moins drabes) comme au figuré (dans certaines scènes, l'interprétation est trop petite ). Pour moi, le burlesque c'est le côté kitsch du théâtre... Cette dite théâtralité devrait donc être encore plus clinquante et plus assumée (surtout le canapé qui est d'un ennui profond mais pas assez... le bar... etc.).

Enfin, un ou deux numéro(s) semble(nt) hors cadre: comme par exemple «Les boîtes à gogo»... ... ...

Voilà. Je dois avouer que malgré tout, on passe une soirée fort agréable!

mercredi 14 novembre 2007

Le B.I.A. ou le magma interdisciplinaire


La plupart des praticiens du Saguenay (moi inclus) sommes passés par l'Université du Québec à Chicoutimi, dans le programme du Baccalauréat Interdisciplinaire en arts - option théâtre.

Non, ce n'est pas une école de l'acteur... c'est plutôt une école de l'artiste qui le pousse à penser et à créer. Et j'endosse!

Ce qui fait (j'oserais même parler à l'imparfait!) sa force, l'interdisciplinarité - résidu post-moderniste... étincelle inéluctable de l'artiste du XXIème siècle! - est pourtant en train, selon moi, de l'affaiblir grandement.

Car pour entrer de plein pied dans la contemporanéité, tous les cours tendent désormais vers ce concept fourre-tout - magma disciplinaire - qui ne répond plus à aucune attente réelle. Oui, le principe a une grande valeur... mais pas à n'importe quel prix!

Les cours disciplinaires (qui devraient avoir une importance plus grande puisque pour interdisciplinariser des champs artistiques, encore faut-il posséder avec assez de force celui dans lequel nous évoluons) sont de moins en moins nombreux* ... ou de moins en moins clairs: ce qui survit comme tel est noyé sous la masse des étudiants de d'autres concentrations. Il y a comme une étape de perdue dans le cursus universitaire. Il y a une somme de connaissances qui ne se rend plus aux étudiants. Et l'on s'étonne de voir leur intérêt diminuer... ou de voir leur démarche s'emboîteuiser.

Le BIA était (et est encore assurément) fortement novateur à sa création. Mais la qualité de cette formation est aujourd'hui questionnable. Son fonctionnement et ses contrats de performances seraient peut-être à étudier sérieusement... avant qu'il ne sombre dans un magnifique flou artistique! À voir évoluer ce programme, je serais curieux de connaître la vision de ceux qui le dirigent ou l'ont dirigé.


* à l'époque où j'étais étudiant, au programme, en plus des cours qui sont encore dispensés dans l'option théâtre (Techniques de jeu, Théâtre au Québec, Histoire de la mise en scène, Production, Dramaturgie et mise en scène, Écriture dramatique) s'ajoutaient: Analyse de spectacle, Techniques de scène, Lecture en théâtre, Scénographie, Danse-théâtre

dimanche 11 novembre 2007

GUERRE... combat entre le texte et la scène

Voilà... je suis allé voir (pour la première fois depuis la générale) une représentation de Guerre, présentée par Les Têtes Heureuses.

Je dois avouer que j'ai eu la chance d'avoir, dès le début du printemps (peut-être aussi était-ce le début de l'été?), ce texte entre les mains, alors que la distribution n'était pas encore annoncée. Texte qui m'avait beaucoup plu... avec une forte dose de contemporanéité: dialogues réduits à l'os (comme dirait Rodrigue Villeneuve); personnages forts (plus proches de la présence que du caractère); linéarité brisée par la forme, beaucoup plus près du montage cinématographique que du récit; propos crus où les mots s'autosuffisent dans la création d'une atmosphère d'après-guerre emplies de vides, de tensions, de morts, de chaleur éteinte. Fi donc de l'émotion. Les mots portent en eux-même l'horreur et le mal-être. Le théâtre dans sa plus simple expression. Presque rien... et pourtant soumis à une force horrible et froide: la ruine de l'être humain.

Le choc de la scène

Dans la salle, presque rien. Presque rien sinon une grande toile (omniprésente), un mur immense d'entrepôt ou quelque chose du genre, et une scène centrale. Une aire de jeu dépouillée, oui... mais aussi «repouillée» de chaises, de matelas et de menus accessoires! Bref, place aux acteurs.

En soit, la représentation est agréable: les deux heures que durent les entrelacements des dialogues, éclairages, costumes (!) et musique (?) passent sans longueur... et réussissent à maintenir un intérêt constant. Mais en même temps, suis-je objectif?

En fait, le choc ressenti tient beaucoup au texte et à l'interprétation. Ce qui, à la lecture, m'apparaissait d'une cruauté lucide, froide, et martelée au rythme du vide existentiel - une partition dissonnante - devient, à la scène, un récit (d'horreur, oui, mais tout de même un récit) avec des envolées émotionnelles. Cette impression tient tout particulièrement au personnage du père (malgré tout une belle performance de Jean Proulx) qui passe (toujours à la lecture) d'obsessif tyrannique à (toujours à la scène) victime qui pleure et repleure sur lui-même, sa femme, ses filles, sa vie passée, etc. L'image que s'en fait le comédien, la façon dont il aborde son rôle cadre-t-elle avec ce qu'a voulu faire le metteur en scène? Je lui demanderai, après tout, il habite chez moi!

Le spectacle propose de belles images et offre de forts beaux moments de comédiens, notamment lorsque paraît Sara Moisan, tout en nuance, en subtilité (un peu cliché mais bon!) mais avec une force et une solidité exemplaire! Une Mère Courage contemporaine... Marie Villeneuve et Johanna Lochon campent deux jeune filles avec brio (que voilà donc des phrases presque tirées du Quotidien!) et justesse. Quant à Jonathan Boies, l'effort est constant et louable... et il évolue de soir en soir.

Oui. Du vrai théâtre! Mais en sortant, après la représentation, bien plus tard, dans le lit, une question se pose avec acuité: est-ce que nous avons une expérience de vie nécessaire ici, à Chicoutimi (et au Québec, et en Amérique!), dans le confort du quotidien, pour porter un tel texte?

lundi 8 octobre 2007

KAPOS B-12 730... entre vérité et mensonge?


Par un dimanche lancinant (ou hier soir... pour être plus pragmatique), je me suis dirigé vers le Centre National d'Exposition à Jonquière pour assister à une représentation (intimiste!) du Théâtre C.R.I.: Kapos B12 730. Spectacle fascinant en ce qui a trait aux images, troublant dans son processus de création et sa réception par le public...

Mais, ne sautons pas d'étapes!

KAPOS B12 730 se veut être, selon le mot du metteur en scène,
une exploration, un jeu de la vérité et du mensonge. Chercher en nous ces prisons qui nous empêchent d'avancer, de réaliser que cette quête de liberté est une chose innée et que l'humain, dans une mécanique qu'on pourrait dire stéréotypée, ne peut s'empêcher de toujours avoir comme objectif ultime d'atteindre cet état ou ce sentiment libérateur.
Il faut dire, tout d'abord, que cette exploration, cette quête de liberté, cette recherche de ce sentiment libérateur, cette création est née d'une façon plutôt radicale: l'incarcération (psychologique surtout!) des acteurs. C'est en quelques sortes un déni de la liberté créatrice. C'est une emprise quasi absolue des concepteurs sur le processus. L'ouverture des comédiens, le dépassement de leurs limites, de leurs prisons intérieures n'est pas un cheminement mais plutôt un résultat tyrannique. Du principe de vérité et mensonge, la limite est mince pour en arriver à celui plus pervers (et ô combien plus troublant!) de manipulation et cruauté... Cette dénaturation du processus créateur s'est avérée (du moins selon l'expérience de spectateur vécue lors des Nuits de la Culture) être d'une force surprenante: assis dans la salle, devant cet abus de contrôle, il n'est d'autre choix que de se positionner soit en tant que complice de l'un, les concepteurs, ou de l'autre, les comédiens... Le malaise s'installe... Le pression s'accentue... et l'Art agit.

Ainsi naquit le spectacle KAPOS B-12 730...

Un environnement stylisé conçu par Cindy Dumais, tout en blanc et orange, s'intègre à l'architecture du lieu (salle de répétition) selon la pratique habituelle de l'artiste. L'effet est plutôt réussi et permet le mariage entre l'aire de jeu et la verticalité de l'endroit (la mezzanine). Divers objets jonchent le sol et les airs (grâce à la corde à linge!)... L'immense mur gris qui sert de mur de fond devient également support à la projection d'images vidéos. Alexandre Nadeau a éclairé adroitement et judicieusement le tout, mettant en relief cet espace multifonctionnel...

Qu'est-ce que ce lieu créé? Une prison? Si on se fie au texte, oui. Mais le déroulement de l'intrigue (parce qu'intrigue il y a), nous présente le tout plus comme un laboratoire... à l'instar des expériences humaines en contexte carcéral réalisées dans les années 60-70 (expérience de Stantford, expérience de Milgram).

KAPOS B-12 730 enligne plusieurs tableaux, d'une force visuelle constante. Drôles. Énigmatiques parfois. Touchants (d'ailleurs, mention spéciale pour Alexandre Larouche dans la scène que vous reconnaîtrez sans doute). Questionnants.

Parce que oui, de ce qui est annoncé dans le programme, on passe à un autre niveau (tout aussi intéressant): les questions d'éthiques, de pouvoir et de manipulations. Avec l'entrée en scène des comédiens (qui - mises à part peut-être leur voix factices et leur démarche forcée qui étrangement caractérisent ces personnages que l'on veut réduit à de simples numéros - tirent fort bien leur épingle du jeu!), s'instaure une micro-société régit par des règles, des lois, et un Pouvoir absolu invisible mais omniprésent. Un Pouvoir en lequel est concentrée l'avenir de celle-ci. Un pas de plus et nous voilà en plein 1984 de Georges Orwell et de son Big Brother.

Sommes-nous ici face à une quête de liberté ou du moins, d'un sentiment de libération? Pas certain. Le jeu de dépassement des limites, de l'affranchissement des prisons intérieures semblent englouties par le jeu de la manipulation de l'autre, la perversion du contrôle (lors, entre autres, de la prise de pouvoir de chacun des kapos) et l'état d'asservissement de l'être... Le message que je retiens de ce spectacle est que les prisons intérieures ne sont qu'un infime reflet des toutes les prisons extérieures qui nous contraignent... Ce message semble, par ailleurs amplifié par la finale moralisatrice de cette heure et quart éminemment théâtrale.

KAPOS B-12 730 vaut franchement le détour... pour voir... pour encourager le CRI et soutenir l'importance de ce théâtre au Saguenay... et pour se faire sa propre opinion!... parce que ceci est la mienne et elle n'a pas a encouragé ou décourager les gens... :)