Petit message bref, fort subjectif, comme je me permets rarement de faire... Pourquoi alors me lancer dans une telle entreprise? Parce que. Parce qu'il y a des jours où j'ai envie de tout arrêter. Parce qu'il y a des jours où je trouve frileux et en même temps excessif le monde théâtral d'ici. Parce qu'il y a des jours où. Tout simplement.
Parfois, je trouve parfaitement inutile d'écrire... non par manque d'intérêt ou par manque de commentaires. Non. De toute façon, personne n'est obligé. Non. Il est inutile d'écrire parce que dans le fond, ça ne mène à rien. Il est inutile d'écrire en se pliant à une discipline parce qu'il devient vite difficile de trouver un sujet intéressant (tout d'abord pour moi... et ensuite pour les autres) sans tomber ou dans l'anecdotique ou dans le trop pointu... bien que je pense que tout peut avoir une utilité pour une lente évolution.
D'autres fois, je me retrouve à marcher sur des oeufs - pour ne pas dire une bonne douzaine d'oeufs complète! - inutilement. Peut-être n'est-ce pas (quoi qu'on en pense!) une bonne idée de parler du théâtre saguenéen dans son ensemble. Faudrait-il alors me concentrer sur mes seules activités et réflexions? Peut-être. Même si je pense totalement le contraire. Je le réaffirme assez souvent: les échanges, les questionnements, les impressions - toutes aussi personnelles soient-elles! - ne constituent pas des tares et devraient permettre de dynamiser le milieu. Encore faut-il que le milieu soit présent.
Et présent, pourtant, il l'est. Du coup, on réagit souvent à mes écrits parce que je suis, selon les dires, polémiste... ou, au contraire, parce qu'on trouve que je ne le suis pas assez! Tout dépend des points de vue... et de l'angle que j'aborde les sujets. Si j'écris sur un spectacle, on applaudit tout autant qu'on décrie... si je m'abstiens, c'est encore pire. De chaque billet, on analyse mes opinions, on psychanalyse mes "réelles" pensées, on dissèque mes intentions cachées.
Parfois, donc, je grince des dents, je l'avoue. Bon. Je l'assume et n'attend rien. J'en tire même, à l'occasion, beaucoup d'agrément. Alors pourquoi ce billet? Parce que.