J'ai profité d'un bref séjour dans la Capitale pour augmenter ma bibliothèque théâtrale de deux ouvrages bien différents l'un de l'autre (qui me donneront, assurément, de la matière pour ce blogue!):
Le premier est un essai (scientifique beaucoup plus que littéraire) de Dominique Labbé, Corneille dans l'ombre de Molière, qui soutient, preuve mathématique à l'appui (selon un programme informatique complexe), que la plupart des grandes œuvres moliéresques - comme Dom Juan, Le Misanthrope, Le Tartuffe et une douzaine d'autres - seraient, dans les faits, cornéliennes. Bouquin un peu aride à lire mais somme toute assez intéressant. De quoi ébranler quelques certitudes... en autant qu'on y prête foi... J'en parlais déjà ici, le 14 juin 2010 (et l'auteur a renvoyé le lecteur, dans les commentaires, à d'autres documents)...
Le second est plus traditionnel. Il s'agit de La Correspondance d'André Antoine, un recueil établi par James B. Sanders à partir des nombreuses lettres écrites par celui qui est considéré comme étant l'un des premiers vrais metteurs en scène. Cet employé du gaz a révolutionné le théâtre... notamment en étant l'un des précurseurs du naturalisme scénique. Outre ces considérations artistiques, il sera bon de plonger dans cette époque que j'apprécie particulièrement: le dernier quart du XIXième siècle et le début du XXième... De ses idées à ses prises de positions, de ses anecdotes à ses amitiés, il y a là une riche matière!