J'ai appris [d'un autre comédien, Maurice De Féraudy] surtout l'importance primordiale de la place du comédien
en scène, par rapport au public, par rapport aux autres personnages, par
rapport même aux meubles: un demi-pas à droite, la place est «juste»;
un demi-pas à gauche, elle est fausse. Un mètre plus «à l'avant-scène»,
la réplique prend toute sa valeur, un mètre plus «au lointain», elle
s'estompe.
Pierre Fresnay, Je suis comédien, 1954
Ça revient, en quelque sorte, à la notion d'équilibre du plateau. De cette impression de plénitude scénique que nous pouvons induire chez le spectateur par un bon agencement de l'aire de jeu, de sa conception à son articulation. Une aire de jeu cartésienne qui se calcule, se justifie pour une accentuation consciente de l'effet, du dynamisme, de l'efficacité.
Une notion qui transcende les genres, les époques... et qui passe allégrement du dramatique au postdramatique.