samedi 29 avril 2023

Quand la troupe du Grand Guignol débarquait au Québec

En 1923, la troupe du Grand Guignol, à Paris, s'embarque pour une tournée américaine qui la mènera à Montréal et Québec... et voici quelques articles qui relatent cette visite:

La Lyre, août 1923:



La Presse, 17 septembre 1923:


Le Droit, 1er octobre 1923 (qui se permet une comparaison politique!):


La Presse, 5 octobre 1923:


La Presse, 6 octobre 1923:


La Presse, 8 octobre 1923:


Le Soleil, 28 novembre 1923:


Le Soleil, 29 novembre 1923:


Le Soleil, 30 novembre 1923:


La Presse, 1er décembre 1923:


Le Soleil, 3 décembre 1923:


Le Canada, 12 décembre 1923:

jeudi 20 avril 2023

TRAGÔDOS - tragiques multiples...

 


Hier soir, j'étais dans la salle du Petit Théâtre de l'UQAC pour assister à la première (de trois) représentation des étudiants inscrits au cours Création théâtrale du Baccalauréat interdisciplinaire en art. 

Ils sont donc là. Vingt-cinq. De différents horizons (tant géographiques qu'académiques). Sur scène, oui... mais aussi en coulisses, à la régie technique. Avec une fougue manifeste et une dense matière tragique, puisée à même une vingtaine de sources - théâtrales ou non - de l'Antiquité à aujourd'hui. Cet exercice scolaire est du coup fort riche en écritures, en dramaturgies et en expériences de toutes sortes. 

Pendant une heure quarante minutes, différents tragiques se télescopent. Anecdotiques. Grandioses. Intimes. Sanglants. Mythologiques. Quotidiens. Profondément sensuels. De l'un à l'autre. Sans mise en contexte lourde ou démonstrative. Que des mots qui frappent, blessent, détruisent, immolent. 

Si aucune histoire en tant que telle n'émerge de ce magma intense, il n'en demeure pas moins un fulgurant récit rhapsodique, déchiré, proféré, gémissant sur la condition tragique de l'être humain. Les douleurs, les chagrins, les deuils, les mal-êtres existentiels sont omniprésents. Ils érodent une humanité qui se cherche des repères mouvants.

Et de cette horreur surgit une poésie visuelle. Parce que la force de ce projet - outre l'engagement incontournable de cette équipe - se trouve aussi dans la forme. Supportées par Jean-Paul Quéinnec, Alexandre Nadeau et Annie Pilote, les équipes technique et esthétique ont su composer des tableaux puissants. Lumières, projections, accessoires, musiques s'associent pour créer des ambiances et atmosphères qui sauront s'imposer sans jamais phagocyter le jeu. Les images scéniques se suivent avec un intérêt toujours renouvelé. L'équilibre demeure.

Bien sûr, tout n'est pas égal dans cette longue suite! Et pourtant...  Toutes les performances savent faire preuve de dévouement au théâtre. Elles sont solides et proposent des interprétations valables, véritablement incarnées.

L'une des belles belles propositions étudiantes des dernières années!