Eh oui... Jérôme Sauvion, connu ici pour avoir donner des ateliers de Commedia dell'arte au cours des dernières années, pour avoir mis en scène le bout de ce type dans le Capitaine Fracasse des Têtes Heureuses, pour avoir fait la mise en scène du Barabbas du Faux Coffre... bref, ce Jérôme Sauvion, le plus Saguenéen des Lyonnais, revient dans la ville avec, dans ses valises, son spectacle Les petits enfants du siècles, que quelques-uns parmi nous ont pu apprécié lors d'un voyage pédagogique en 2006.
Ce spectacle attendu sera présenté à la Salle Murdock du 17 au 19 novembre 2008 (soit lundi, mardi et mercredi).
Des chaussettes... et encore des chaussettes. En un énorme tas, trônant au beau milieu de la scène, des petites, des grandes, des vertes, des bleues, des rouges, des jaunes... des chaussettes par milliers! [...] Voilà les compagnes de scène de Jérôme Sauvion ; voilà le seul «effet spécial» de sa mise en scène, très sobre. Il les utilise pour nous raconter son histoire, ou plutôt celle de Josiane. Car c'est elle l'héroïne et narratrice du roman de Christiane Rochefort. C'est donc, tout naturellement, sa voix que nous transmet l'acteur, metteur en scène et adaptateur du texte ; il se glisse à merveille dans la peau de cette jeune banlieusarde au parler populaire. Il/elle nous narre le quotidien de sa famille de Bidochon, qui ne cesse de s'agrandir. A l'évocation de chaque naissance, une chaussette, soigneusement pendue sur un mince fil par Jérôme Sauvion, vient symboliser le nouveau né. Et le bruitage d'une caisse enregistreuse de souligner le gain de la famille: une machine à laver à la naissance de Patrick, un «frigidaire» à celle de Catherine... Et l'espoir d'une «bagnole» si jamais ces Bidochon atteignent les neuf gosses ! Ah, ces allocations familiales, quelle aubaine ! Josiane est la seule à ne pas se réjouir: en tant qu'aînée, elle s'occupe de toute cette marmaille et n'a plus de temps pour elle. A onze ans, son petit moment de bonheur, c'est celui des devoirs, le soir, quand tout le monde est couché ; elle se livre alors à son activité préférée: l'analyse grammaticale ! Et puis viennent le catéchisme, le certificat d'étude et, surtout, les garçons. Josiane se laisse ainsi entraîner par la vie et suit son destin de fille de cité. Voilà ce que Jérôme Sauvion nous relate ; adoptant le plus souvent la voix de l'héroïne, mais nous livrant également des répliques de la mère («Ah ce que je suis fatiguée!») ou du père («Si on peut même plus regarder la télé tranquille...»), il nous fait revivre avec bonheur l'histoire de ces Petits enfants du siècle. On retrouve bien l'univers du roman de Christiane Rochefort et on s'y laisse porter par la voix de l'unique protagoniste. Seul avec ses chaussettes, il réussit l'exploit de nous faire croire à son «tout petit monde».
Des chaussettes... et encore des chaussettes. En un énorme tas, trônant au beau milieu de la scène, des petites, des grandes, des vertes, des bleues, des rouges, des jaunes... des chaussettes par milliers! [...] Voilà les compagnes de scène de Jérôme Sauvion ; voilà le seul «effet spécial» de sa mise en scène, très sobre. Il les utilise pour nous raconter son histoire, ou plutôt celle de Josiane. Car c'est elle l'héroïne et narratrice du roman de Christiane Rochefort. C'est donc, tout naturellement, sa voix que nous transmet l'acteur, metteur en scène et adaptateur du texte ; il se glisse à merveille dans la peau de cette jeune banlieusarde au parler populaire. Il/elle nous narre le quotidien de sa famille de Bidochon, qui ne cesse de s'agrandir. A l'évocation de chaque naissance, une chaussette, soigneusement pendue sur un mince fil par Jérôme Sauvion, vient symboliser le nouveau né. Et le bruitage d'une caisse enregistreuse de souligner le gain de la famille: une machine à laver à la naissance de Patrick, un «frigidaire» à celle de Catherine... Et l'espoir d'une «bagnole» si jamais ces Bidochon atteignent les neuf gosses ! Ah, ces allocations familiales, quelle aubaine ! Josiane est la seule à ne pas se réjouir: en tant qu'aînée, elle s'occupe de toute cette marmaille et n'a plus de temps pour elle. A onze ans, son petit moment de bonheur, c'est celui des devoirs, le soir, quand tout le monde est couché ; elle se livre alors à son activité préférée: l'analyse grammaticale ! Et puis viennent le catéchisme, le certificat d'étude et, surtout, les garçons. Josiane se laisse ainsi entraîner par la vie et suit son destin de fille de cité. Voilà ce que Jérôme Sauvion nous relate ; adoptant le plus souvent la voix de l'héroïne, mais nous livrant également des répliques de la mère («Ah ce que je suis fatiguée!») ou du père («Si on peut même plus regarder la télé tranquille...»), il nous fait revivre avec bonheur l'histoire de ces Petits enfants du siècle. On retrouve bien l'univers du roman de Christiane Rochefort et on s'y laisse porter par la voix de l'unique protagoniste. Seul avec ses chaussettes, il réussit l'exploit de nous faire croire à son «tout petit monde».
Caroline Vernisse (en partenariat avec le site www.theatrotheque.com)
Rhône Saone News, l'information entre deux fleuves
Rhône Saone News, l'information entre deux fleuves
Pour d'autres informations, voici quelques site qui parle de ce spectacle qu'on dit touchant:
Les petits enfants du siècle
Biographie de Jérôme
Sinon, on peut toujours, j'imagine, contacter les gens du Faux Coffre pour des détails supplémentaires ou pour des réservations...