Voici une façon de voir le théâtre, de penser le spectateur à laquelle je m'identifie particulièrement et qui, du coup, colore un peu ma propre démarche artistique. Bien entendu, comme s'il pouvait en être autrement, je replonge encore une fois dans les écrits de Vsevolod Meyerhold (transmis ici par G. Abensour dans sa complète biographie Meyerhold ou l'invention de la mise en scène, à la p.10):
Les spectateurs ne viennent pas au théâtre pour vivre par procuration, s'identifier à des acteurs qui incarnent à leur tour des personnages, mais pour s'émerveiller de voir avec quel art suprême l'acteur de profession maîtrise son corps, sa voix, et exerce son métier avec le souci de la perfection. Ils viennent voir non un être enserré dans les rets de la vie quotidienne, mais un magicien qui s'approprie la matière du rôle et la transforme à son gré. L'enjeu est la manière don l'acteur habite son personnage, le jugement qu'il porte sur lui. Dans les interstices du jeu apparaît, fulgurante, la vérité de la condition humaine.
Les spectateurs ne viennent pas au théâtre pour vivre par procuration, s'identifier à des acteurs qui incarnent à leur tour des personnages, mais pour s'émerveiller de voir avec quel art suprême l'acteur de profession maîtrise son corps, sa voix, et exerce son métier avec le souci de la perfection. Ils viennent voir non un être enserré dans les rets de la vie quotidienne, mais un magicien qui s'approprie la matière du rôle et la transforme à son gré. L'enjeu est la manière don l'acteur habite son personnage, le jugement qu'il porte sur lui. Dans les interstices du jeu apparaît, fulgurante, la vérité de la condition humaine.
C'est tout. Je retourne lire.
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