mercredi 20 juillet 2011

Voyage éclair... au XVIe siècle!


S'il est un théâtre où la convention est reine, c'est bien le théâtre de l'âge d'or espagnol... contemporain d'un autre tout aussi pétri de codes, soit le théâtre élizabéthain. Voici donc une petite leçon (tirée de L'Art du théâtre d'O. Aslan) donné par Miguel de Cervantes (1547-1616) dans L'Heureux débauché (Est-ce une pièce? Un roman? Une nouvelle? Je ne saurais dire):

Tu dois regarder le théâtre comme une carte de géographie où il n'y a pas trois doigts de distance entre Londres et Rome, entre Valladolid et Gand. Qu'importe aux auditeurs que je passe en un instant d'Allemagne dans la Guinée, sans cependant quitter ces planches, sa pensée est aussi légère que moi, et vers quelque lieu que me porte mon vol, elle peut m'accompagner sans crainte de se perdre et sans risquer de se fatiguer.

C'est là une des vérités du théâtre.

2 commentaires:

  1. Et du roman, et du cinéma, etc., de manière différente.
    Tous les arts sont des tapis magiques.

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  2. Oui... et non.

    L'art dramatique a quelque chose de plus «conventionnel» parce que c'est là, en direct, au «présent»... dans un double dialogue (scène-scène et scène-salle) alors que le cinéma et le roman, deux arts au «présent antérieur» peuvent pallier ce voyage qui par l'image, qui par le mot...

    Ceci étant dit, ils ont le même mérite de permettre un déplacement de l'esprit!

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