2024 aurait pu me voir allégrement avec de la broue plein le toupet. Mais heureusement - l'âge aidant! - celui-ci m'est presque devenu inexistant.
J'ai commencé l'année 2024 sur un nouveau chapitre professionnel: après presque huit ans au Côté-Cour et cinq au Festival des musiques de création, le moment était venu de me recentrer sur ma pratique théâtrale.
C'est comme ça que je me suis retrouvé à la direction du Théâtre Les Amis de Chiffon et que je suis aujourd'hui au terme d'un premier tour de calendrier. Ce fut une année bien chargée avec la prise de repères au sein de l'organisme; le rassemblement et l'absorption des données et des informations; l'analyse du portrait organisationnel; la définition de ma vision (terme un peu pompeux pour décrire ce processus d'enracinement); la mise en place d'un projet de programmation pluriannuelle; la rédaction de la demande de Soutien à la programmation du CALQ (pour 2024-2028) et d'autres de paliers divers; du ménage et encore du ménage (au sens propre - du bureau aux entrepôts en passant par l'atelier - et au niveau de la gouvernance - avec réactualisation de politiques, révision des règlements généraux, adoption d'un plan d'action stratégique, etc.).
Bref, une année de (ré)organisation.
En janvier et février, au moment même où le tourbillon de la nouveauté m'étourdissait, la médiation allait bon train dans les écoles en vue de la tenue de deux spectacles - en représentations scolaires - au Côté-Cour: Baluchon et Ribambelle marionnettes... mais bien que tout nouveau directeur du TAC, j'ai manqué ces représentations pour assister, en Belgique, aux lectures publiques de mon texte Les mains anonymes.
En mars, tout plein de fébrilité et de hâte, de craintes et de doutes, j'ai remisé un temps - jamais très longtemps - un sournois sentiment d'imposteur qui se développait pour me lancer, avec toute un équipe de collaborateurs, dans un premier spectacle marionnettique destiné aux enfants. Échelonné sur neuf mois, nous avons enchaîné rencontres et séances de travail (collectives et personnelles), laboratoires de validation, blocs de répétitions et d'exploration des manipulations, réécritures, nouvelles consignes, développement d'une esthétique, promotion (eh oui, parce qu'il fallait dès avril, vendre ce projet aux Centres de services scolaires), finalisation des différents volets pour aboutir à cette Ésopette ou les fables rapiécées qui a reçu, récemment, près de 1600 spectateurs.
De quoi occuper son homme!
Mais en parallèle, le Théâtre 100 Masques m'a aussi gardé bien en forme!
2024 a été - bien qu'occupée - une année somme toute normale avec cette compagnie à la mécanique bien huilée où j'occupe la direction depuis 2007. Avec mes différentes équipes, nous avons aligné trois productions (Comtesse en mars, George Dandin en juillet et avec une reprise en septembre pour le Cégep de Jonquière, La petite chose aux allumettes en décembre), quatre séries de formations (les ateliers scolaires, les ateliers Tous en scène en collaboration avec le CIUSS et Ste-Justine, les camps de théâtre thématiques et les ateliers réguliers) et deux éditions de L'Heure du théâtre en collaboration avec les Bibliothèques de Saguenay (une sur les mythes associés à Molière et une sur la préhistoire du théâtre au Québec).
2024 se résume finalement en bien peu de mots qui font néanmoins un projet de vie intense: du théâtre, du théâtre et du théâtre!
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