samedi 25 octobre 2008

Bref retour sur le colloque des Têtes Heureuses


Une trentaine d'intéressés du théâtre sont venus au colloque des Têtes Heureuses: La vie même (jouer Tchekhov).

Avant d'aller plus loin, quelques mots sur quelque chose qui me tourmente... même si le sujet a été l'objet de quelques billets antérieurement. En fait, pour résumer, une seule question: où sont les étudiants? Aucun étudiant du B.I.A. (outre deux exceptions), aucun étudiant du B.E.A. (outre une exception) et pire, aucun ancien diplômé des récentes cuvées... D.P., dans son blogue Spécial du jour, pose la question de la relève dans son dernier billet (que vous pourrez lire ici). La situation (prise dans un sens plus large) devient plutôt très critique...

Donc, le colloque (en mode résumé, n'ayant pas mes notes avec moi):
  • ouverture avec Jean-Pierre Vidal, le spectateur des Têtes Heureuses depuis toujours, pour parler de La Cerisaie, du principe poétique de Jacobson, de la profondeur de champ, du texte... conférence intelligente à la hauteur de ce professeur émérite;
  • s'ensuit un présentation de Denise Noreau autour du Projet Sakhaline, spectacle de marionnette présenté à Québec (au Lantiss) dans un castelet électronique, dont le sujet est le voyage de Tchekhov vers les bagnes de Sakhalinel. Probablement projet intéressant, malheureusement, il est difficile, sans aucun matériel visuel, de s'en faire une image précise...;
  • passage à la Galerie l'Oeuvre de l'autre pour une performance-théâtrale de Carol Dallaire, artiste invité pour l'exposition organisée dans le cadre de l'événement Tchekhov, mettant en scène, entre les arrangements sonores de Janine Fortin et la voix de Maude Cournoyer, la Lettre d'un personnage à son auteur, La fin des illusions?... un des moments fort de cette journée;
  • retour au Petit Théâtre pour une discussion avec Rodrigue Villeneuve et la distribution portant beaucoup sur le processus de création de cette Cerisaie;
  • intermède musical avec les chanteuses Natalya Thibeault, Caroline Tremblay accompagnée par Céline Perreault nous plongeant, en cinq morceaux, dans le répertoire russe, contemporain (si je ne m'abuse) de Tchekhov;
  • repas dans ce qui est communément appelé l'Aquarium... pour nous éviter (à Hélène Bergeron et à moi) de faire la maintenance d'un repas qui nous coupe ainsi la majeure partie du colloque;
  • reprise en après midi, avec une présentation de Jean-Paul Quéinnec portant sur une oeuvre de Nikita Mikhalkov, Partition pour un piano mécanique, adaptation cinématographique du Platonov de Tchekhov, pour illustrer le mouvement, le découpage séquentiel des oeuvres de cet auteur;
  • arrivée attendue de Mustapha Fahmi qui, dans une vue perpectiviste, lance un débat animé 9et sur une lecture écologique de La Cerisaie;
  • enfin, le dessert, Roland Lepage - auteur (entres autres du monument théâtral québécois Le temps d'une vie et des scénarios de La Ribouldingue), metteur en scène, comédien et ancien directeur artistique du Trident - qui, du haut de ses 80 ans, fait un tour de sa mémoire pour en extirper ses rendez-vous tchékhoviens.
Ces colloques permettent réellement de suspendre le temps, pendant une journée, pour se concentrer, discuter, penser, réfléchir sur un thème particulier... et c'est aussi ça, le théâtre.

5 commentaires:

  1. wow! on dirait que tu as assisté au colloque cette année!

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  2. Je trouve que le fait de ne pas voir d'anciens diplômés n'est pas si dramatique que ça. Parce que la raison de l'absence de ces personnes signifie peut-être qu'elles travaillent. Ce qui en soit est une bonne nouvelle.
    Fullfrou

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  3. oui... beaucoup travaillent, il est vrai. N'empêche que tous ne travaillent pas et ceux qui le font ne le font peut-être pas toute la journée. Ce colloque n'est qu'un événement parmi tant d'autres qui n'attirent même plus ceux qui devraient être aux premières lignes du théâtre. Peut-être le milieu (tant universitaire que professionnel) ne vaut-il même pas, après tout, la peine de s'en occuper.

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  4. Ce qu'on valorise comme étant une force en soi - le milieu théâtral saguenéen - est peut-être déjà voué à l'agonie après le soubresaut des dernières années.

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  5. J'aimerais mentionné que j'y étais!

    Je ne comprends pas non plus pourquoi les gens ne viennent pas au rendez-vous! Ce sont eux les pires! Ça été très enrichissant d'y être!!!

    Merci aux Têtes Heureuses!

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