Dessin tiré du site Grandpapier.org
Première journée (9h-12h / 13h-16h)
Cette résidence est désormais enclenchée.
Comme entrée en la matière, ce matin, les comédiens se sont prêtés à un exercice périlleux (d'autant plus que le texte de la première partie n'a pas de découpage...): jouer la pièce en entier, sans texte, sans travail préalable. Expérience cruelle sans doute pour les interprètes... mais pourtant fort enrichissante parce qu'elle donne une idée globale de la compréhension qu'ils se font du projet, du contexte, et ce, tout en établissant un (malgré tout!) solide canevas de base sur lequel construire le spectacle...
Des questions? Beaucoup... mais sans impasse.
Par la suite, nous nous sommes attablés pour discuter des enjeux de cette création: le vide (émotionnel, existentiel, physique, philosophique), le mince jeu sur la ligne entre la distance et la monotonie, l'exploration de codes théâtraux propres à représenter ce thème (regard vide, geste avorté, parole abyssale...), etc. Si de prime abord cette discussion semble hermétique et rébarbative, elle a cependant permis de cerner le cadre de recherche pour les prochains jours.
Pause dîner (avec l'aimable générosité du commanditaire du jour: la Rôtisserie Thibeault).
Cette après-midi, nous avons accueilli nos premiers visiteurs: Élyse Laflamme et quelques étudiants du programme Arts et Lettres (théâtre) du Cégep de Jonquière qui nous suivront tout au cours de la semaine.
Le travail s'est fait en deux temps... Après avoir commencé une ébauche de la seconde partie (dont le principal danger est de tomber dans la monotonie), nous avons fait diverses explorations interprétatives de la première partie (dont la difficulté consiste en le non-découpage du texte)...
La création est maintenant entamée.
Comme entrée en la matière, ce matin, les comédiens se sont prêtés à un exercice périlleux (d'autant plus que le texte de la première partie n'a pas de découpage...): jouer la pièce en entier, sans texte, sans travail préalable. Expérience cruelle sans doute pour les interprètes... mais pourtant fort enrichissante parce qu'elle donne une idée globale de la compréhension qu'ils se font du projet, du contexte, et ce, tout en établissant un (malgré tout!) solide canevas de base sur lequel construire le spectacle...
Des questions? Beaucoup... mais sans impasse.
Par la suite, nous nous sommes attablés pour discuter des enjeux de cette création: le vide (émotionnel, existentiel, physique, philosophique), le mince jeu sur la ligne entre la distance et la monotonie, l'exploration de codes théâtraux propres à représenter ce thème (regard vide, geste avorté, parole abyssale...), etc. Si de prime abord cette discussion semble hermétique et rébarbative, elle a cependant permis de cerner le cadre de recherche pour les prochains jours.
Pause dîner (avec l'aimable générosité du commanditaire du jour: la Rôtisserie Thibeault).
Cette après-midi, nous avons accueilli nos premiers visiteurs: Élyse Laflamme et quelques étudiants du programme Arts et Lettres (théâtre) du Cégep de Jonquière qui nous suivront tout au cours de la semaine.
Le travail s'est fait en deux temps... Après avoir commencé une ébauche de la seconde partie (dont le principal danger est de tomber dans la monotonie), nous avons fait diverses explorations interprétatives de la première partie (dont la difficulté consiste en le non-découpage du texte)...
La création est maintenant entamée.
En effet, ce qu'on appelle le "filage" d'une pièce est plus important qu'il ne semble. Mon premier professeur de théâtre usait et abusait de ce procédé pour permettre à ses comédiens de s'imprégner de la totalité de la pièce.
RépondreSupprimerCe n'est pas commencer par la fin que de demander aux comédiens de jouer la pièce entière dès le début des répétitions. (et après tout, lorsqu'on aborde un rôle, ne lit-on pas le texte jusqu'à la fin, et même plusieurs fois, avant de le décortiquer ?)
En fait, je ne pense pas que c'est «de commencer par la fin», non plus que de décortiquer un rôle... Il s'agirait plutôt de donner, parfois avec brutalité, la dynamique de base d'un texte... Exercice qui s'avère encore plus pertinent, ce me semble, lorsqu'il s'agit, comme c'est le cas ici, d'un texte encore vierge de mise en scène...
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