Questionnements matinal sur l'usage du terme coulisses et de son origine...
Enfin, la définition un peu plus scientifique de Michel Corvin dans son Dictionnaire encyclopédique du théâtre (1998):
Ce mot témoigne exemplairement de la rhétorique de la langue théâtrale. À l'origine, et littéralement, une coulisse est un support ayant une rainure le long de laquelle une pièce mobile peut glisser. Elle contribue à la définition de la scena ductilis (scène coulissante). Désignant d'abord la glissière, elle s'affecte ensuite au châssis géométral qu'elle supporte; puis à l'espace masqué par le châssis, par lequel l'acteur entre; enfin aux parties lattérales de la scène où se trouvent, invisibles, acteurs et techniciens. Ainsi passe-t-on du plein au vide, de la cause à l'effet, du décor à son envers, pour aboutir au sens usuel aujourd'hui de côté caché, de coin secret.
Le mot vient de coulisser, glisser: c'est l'endroit réservé, de chaque côté de la scène, au rangement des éléments de décor qui coulissent le long des rainures aménagées à cet effet. C'est aussi le lieu où les acteurs attendent avant de faire leur entrée et où ils retournent à leur sortie. L'accès des coulisses est interdit à toute personne - même du théâtre - n'ayant rien à y faire. [...] Le mot s'écrit au pluriel, puisqu'il y a deux coulisses. Mais il peut, tout aussi bien, s'employer au singulier dans des expressions telles que: regarder en coulisse ou faire les yeux en coulisse, qui se réfèrent à la place des coulisses, sur le côté; dans la coulisse, qui évoque le secret des coulisses.
A. Pierron, Le Théâtre, ses métiers, son langage, 1994
Enfin, la définition un peu plus scientifique de Michel Corvin dans son Dictionnaire encyclopédique du théâtre (1998):
Ce mot témoigne exemplairement de la rhétorique de la langue théâtrale. À l'origine, et littéralement, une coulisse est un support ayant une rainure le long de laquelle une pièce mobile peut glisser. Elle contribue à la définition de la scena ductilis (scène coulissante). Désignant d'abord la glissière, elle s'affecte ensuite au châssis géométral qu'elle supporte; puis à l'espace masqué par le châssis, par lequel l'acteur entre; enfin aux parties lattérales de la scène où se trouvent, invisibles, acteurs et techniciens. Ainsi passe-t-on du plein au vide, de la cause à l'effet, du décor à son envers, pour aboutir au sens usuel aujourd'hui de côté caché, de coin secret.
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