Ça tombe presque sous le cliché que de dire que le texte de théâtre est incomplet, qu'il y a une sous-texte à définir, qu'il y a des trous à combler... ce que certaines personnes nomment la marge. Voici ce qu'en dit Michel Corvin, de l'Université de Paris III (et aussi directeur du Dictionnaire encyclopédique du Théâtre... ouvrage de référence par excellence):
Ainsi, le déploiement dans les marges se manifeste-t-il par tout un jeu de décalages, de distorsions, de contre-pied, d'attentes déçues, de surenchère rhétorique. La marge est non la forme autre mais l'autre de la forme; ce qui, dans la forme canonique est écrit en marge, entre les lignes, par démaillage, détissage, destructuration, questionnement des apparences. [...] C'est une des fonctions majeures du praticien (metteur en scène et acteur) de lire les marges et de recevoir des blancs qui cernent le texte comme une invitation à articuler le visible des mots écrits avec l'invisible des sens possible. [...] Le théâtre en marge, c'est le théâtre en marche.
Ainsi, le déploiement dans les marges se manifeste-t-il par tout un jeu de décalages, de distorsions, de contre-pied, d'attentes déçues, de surenchère rhétorique. La marge est non la forme autre mais l'autre de la forme; ce qui, dans la forme canonique est écrit en marge, entre les lignes, par démaillage, détissage, destructuration, questionnement des apparences. [...] C'est une des fonctions majeures du praticien (metteur en scène et acteur) de lire les marges et de recevoir des blancs qui cernent le texte comme une invitation à articuler le visible des mots écrits avec l'invisible des sens possible. [...] Le théâtre en marge, c'est le théâtre en marche.
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