jeudi 25 mars 2010

L'Approche biomécanique 2


Dès le départ, je gobe tout ce qui se dit dans la discussion. J'ai l'impression d'être baigné dans une matière que je connais fort bien mais qui résonne différemment maintenant que ça passe par la bouche d'un formateur (dans ce cas-ci, M. Reid) et par une mise en pratique concrète.

C'est dans cet état d'ouverture que s'est accrochée à mon oreille cette définition plutôt claire de la toujours difficile à cerner théâtralité. Ainsi, dans la philosophie meyerholdienne, nous pourrions définir la théâtralité comme étant la double présence, sur scène, de l'acteur et de son principal outil, lui-même. Par la maîtrise consciente de son corps, par sa conscience de divers paramètre, il devient générateur, émetteur et exécuteur de codes, de conventions. Car le théâtre de Meyerhold est d'abord et avant tout un théâtre de l'acteur.

La biomécanique doit être comprise comme étant un entraînement (où l'atelier mène vers la répétition qui elle mène vers une représentation putative) permettant de développer cette conscience, cette mémoire du corps, d'en connaître le fonctionnement, les capacités et surtout les limites. Meyerhold avait ce mot: sans auto-restriction, pas de maîtrise...

Ce sont là quelques sujets abordés ce matin en cours de formation.

Ce soir, chacun des muscles de mon outil souffre. Divers exercices (tournant principalement autour de la marche!) les ont mis à l'épreuve. Découvrir et prendre conscience de l'articulation des membres, comprendre les connections qui les relient, trouver les points d'équilibre et les transferts de poids s'avèrent, au final, fort douloureux.

Je sors donc endolori de cette formation mais fort stimulé... et si je m'écoutais, je tenterais de poursuivre le travail en groupe comme un entraînement continu...

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