jeudi 22 avril 2010

Vernissage

Carton d'invitation de l'exposition

Hier soir avait lieu, à la Galerie l'Oeuvre de l'Autre, le vernissage de l'exposition finale des étudiants de la maîtrise en art sous le thème Voler du temps.

Au cours de cet événement, il y avait deux présentations à caractère théâtral.

La première avait pour titre Marie sans nuit (à chaque nuit une nouvelle Marie), un projet d'Erika Brisson à partir d'un texte d'Anick Martel (également étudiante à la maîtrise). Ce projet (que je connais bien parce que j'en ai fait la mise en scène) proposait un essai sur le vide, une étude sur des effets d'absence: gestes automatisés, décontextualisation, regards absents, interprétation neutre composé principalement par le rythme et le volume, défilement du texte sans donner le sens, absence de mot dans le texte. Assise sur un chariot (une scénomobile!), l'actrice devait entrer dans une concentration extrême pour faire face (en plus de toutes les contraintes mentionnées plus haut) aux déplacements de son objet laissés aux choix du spectateur. La plus grande difficulté pour ce travail aura été d'essayer de surpasser la fiction du texte de Martel - qui place en scène une femme meurtrie ayant perdu un enfant - pour avoir une matière sonore et non pas une histoire.

Le second projet revient à Anick Martel avec la présentation de sa mise en lecture de son propre texte, Épicurienne . Une expérimentation sonore intense qui proposait une lecture (par Élaine Juteau) sur une musique de discothèque manipulée par l'auteur. Une expérimentation intense qui place le texte et la musique sur le même pied d'égalité ce qui crée des relations parfois d'opposition, parfois de complémentarité. Un texte qui semble fort bien mais qui fait un peu les frais de ce type d'exercice. (Notez que ces deux textes de Martel font partie de l'exposition et qu'il est donc possible de les lire.)

Voilà. En fait, deux conceptions du théâtre...

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