À côté des notions toujours un peu ambigües de THÉÂTRALITÉ et PERFORMATIVITÉ (voir ici, ici), pourrait s'ajouter un troisième élément tout aussi flou mais qui, pourtant, pourrait fort bien définir un fonctionnement du théâtre, la LITTÉRALITÉ.
Ainsi donc, la LITTÉRALITÉ pourrait, à la base, se définir à partir de ce texte de Jean-Pierre Sarrazac (et Hélène Kuntz) publié dans la Poétique du drame moderne et contemporain...
LITTÉRALITÉ: Contre un théâtre dont l'enjeu esthétique était de représenter le réel, le principe de littéralité affirme la présence, la matérialité des éléments qui constituent la réalité spécifique du théâtre. Dès 1926, Artaud se propose de rompre avec le principe d'analogie qui, de la mimésis aristotélicienne au réalisme du XIXième siècle, régissait la représentation théâtrale: «Les objets, les accessoires, les décors même qui figureront sur la scène devront être entendus dans un sens immédiat, sans transposition; ils devront être pris non pour ce qu'ils représentent mais pour ce qu'ils sont en réalité». Un tel choix, celui du sensible contre le symbole, de la surface contre la profondeur, du corps contre l'âme, est devenu un enjeu majeur pour le théâtre des années cinquante [...].
À la suite de cette définition, est-il possible d'opposer LITTÉRALITÉ (ou l'objet pour l'objet) et THÉÂTRALITÉ (ou l'objet pour le code)? Et si la première était le point zéro de la seconde? Et si, justement la PERFORMATIVITÉ (donc l'action de l'interprète) était de faire passer, en cours de représentation, de l'une à l'autre?
Bon. Ce ne sont que des petites questions simplistes... parce que les réponses demandent à être beaucoup plus développées et argumentées!
Belles questions, pas simplistes.
RépondreSupprimerBon... je crânais un peu... parce que ce sont à ces questions «simplistes» que je tente de répondre dans mes recherches doctorales...
RépondreSupprimerJ'avais saisi.
RépondreSupprimer