Petite plongée dans la petite histoire anecdotique du théâtre... qui prouvent que même nos monuments littéraires ont eu, à leur époque, leur(s) détracteur(s). À preuve, voici comment Antoinette Deshouillières, contemporaine de Jean Racine, résumait en 1677 le chef-d'œuvre Phèdre dans un sonnet assassin:
Dans un fauteuil doré, Phèdre, tremblante et blême,
Dit des vers où d'abord personne n'entend rien;
Sa nourrice lui fait un sermon fort chrétien
Contre l'affreux dessein d'attenter à soi-même.
Hippolyte la hait presque autant qu'elle l'aime;
Rien ne change son coeur ni son chaste maintien:
La nourrice l'accuse, elle s'en punit bien:
Thésée a pour son fils une rigueur extrême.
Une grosse Aricie, au cuir rouge , aux crins blonds,
N'est là que pour montrer deux énormes tétons,
Que, malgré sa froideur, Hippolyte idolâtre.
Il meurt enfin, traîné par ses coursiers ingrats,
Et Phèdre, après avoir pris de la mort aux rats,
Vient, en ce confessant, mourir sur le théâtre.
Dit des vers où d'abord personne n'entend rien;
Sa nourrice lui fait un sermon fort chrétien
Contre l'affreux dessein d'attenter à soi-même.
Hippolyte la hait presque autant qu'elle l'aime;
Rien ne change son coeur ni son chaste maintien:
La nourrice l'accuse, elle s'en punit bien:
Thésée a pour son fils une rigueur extrême.
Une grosse Aricie, au cuir rouge , aux crins blonds,
N'est là que pour montrer deux énormes tétons,
Que, malgré sa froideur, Hippolyte idolâtre.
Il meurt enfin, traîné par ses coursiers ingrats,
Et Phèdre, après avoir pris de la mort aux rats,
Vient, en ce confessant, mourir sur le théâtre.
WoW!
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