Au cours des derniers jours, j'ai vu encore de nombreux spectacles venus d'un peu partout dans le monde. Des productions parfois surprenantes, souvent drôles, touchantes... et à la distribution réduite. Mais parfois aussi un peu lourdes, hermétiques, sans fin. Et à noter aussi, que chaque fois qu'une pièce jouait, une autre jouait dans une autre salle... ce qui ne donne qu'un demi-aperçu du Festival...
Dimanche était réservé (par hasard...) aux Français. Le Théâtre du Valet de Coeur a présenté Derniers cris, une comédie-absurde sur la vie d'après un collage de textes de Guy Foissy.
Les deux interprètes (couple dans la vie) s'amusent ferme avec cette succession de tableaux qui questionnent l'inquestionnable. Du bon jeu... et un bon auteur vers qui il me faudra revenir...
Par la suite, nous avons pu assister à l'un des spectacles les plus applaudis du FITML, Histoire de pauv'filles et drôles de dames par Les Dieselles.
Les deux filles - fort sympathiques! - font dans la cruauté avec un plaisir manifeste. Un spectacle féministe (tout simplement humain!) décapant. De la première femme, Ève, à la jeune délurée; de la femme fatale à la femme coincée; de la jeunesse à la ménopause... tout y passe. Un jeu simple, précis, net. Drôle. Très drôle... Et peut-être, qui sait, sera-t-il possible des les voir dans un théâtre près de chez nous...
Lundi, les Brésiliens de la Cia Àtica ont pris la place avec Seis Duelos Verbais... Six duo verbaux, si je traduis bien du portugais, qui n'étaient que trois dans les faits. Un couple en six variations, de la première rencontre à la première rencontre après le divorce...
Donc, trois parties. Les deux premières vues (et choisies au hasard) étaient d'une belle clarté et démontrait là une belle maîtrise du jeu par les comédiens et d'une fort efficace utilisation de l'espace et de l'accessoire. Un jeu émouvant et visuellement touchant... surtout quand vient la danse avec la porte. La troisième partie, toutefois, prend une tournure plus difficile à saisir alors qu'elle amalgame une série d'objets et de type de jeux...
Ce spectacle fut suivi de celui du Centro di Teatro Internazionale (Italie), Via d'Uscita. Spectacle de bouffons axé sur le corps et les situations, il mettait en scène trois personnages (un Italien, un Français et une Russe) dans une prison. Belles images, oui... mais un peu long... et un peu simplet. Voici une petite vidéo:
Enfin, hier, j'ai vu un Ubu Roi par une troupe russe, Teatralnaya Laboratorya of Vadim Maksimov. Bien que les rumeurs autour de ce spectacle (j'ai vu la seconde représentation...) étaient plutôt négatives, j'ai passé une bonne soirée. Il faut dire que je connais fort bien ce texte et que, par conséquent, j'arrivais assez facilement à établir mes repères devant cet objet théâtral hétéroclite tout aussi absurde que déjanté où les personnages (joué par seulement deux comédiens... excellents) se mettent à jouer avec des légumes!
La dernière représentation était Childrens of the heart par le Performing Art Studio d'Israël. Une petite bluette un peu fleur bleue (du genre, ensemble nous sommes plus fort) qui ne se prend pas trop au sérieux jouée par cinq jeune hommes tout aussi solides que beaux. Une belle performance physique.
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