Petite synthèse de l'état actuel de ma recherche doctorale.
L'approche néo-meryerholdienne (le nouveau terme que j'utilise maintenant en lieu et place de néo-maniérisme meyerholdien qui peut induire des impressions négatives) de la mise en scène se fait par une série de rapports de matérialité - en ce sens meyerholdien où ce sont là véritablement des matières (le texte par sa sonorité, son rythme; le corps par sa voix, ses gestes et ses déplacements; la scène par sa technique de dynamisation et de prolongement du corps et de l'action) - entre les trois grands pôles que sont la littérarité (le texte), la théâtralité (le domaine esthétique) et la performativité (le jeu). Cette nouvelle nomenclature, cette nouvelle «voie de recherche» remplace en quelque sorte les trois volets établis dans mon projet de recherche: le rapport au texte, le rapport au corps, le rapport à la scène.
Rapports de matérialité, donc, parce que chacun de ceux-ci devient essentiel à l'autre, en devient en quelque sorte et l'émetteur, et le récepteur, et le catalyseur : la littérarité n'existe que si elle est prise en charge par la performativité et portée par la théâtralité; la performativité s'élabore en se frottant (en complémentarité, en confrontation, en contradiction, en osmose) à la littérarité et à la théâtralité; la théâtralité défini d'une part l'implication des deux autres et est définit par eux. C'est de cette triple fonction (émetteur, récepteur, catalyseur) liant essentiellement les trois pôles que doit se réclamer, à mon avis, l'approche néo-meyerholdienne. C'est une complète déhiérarchisation des éléments scéniques et une vision globale de l'ensemble scénique.
Maintenant, ce sont ces rapports matériels et nécessaires que je tentent d'établir (en fait, j'ai déjà colligé sur un grand tableau des éléments meyerholdiens et des questionnements posés par l'écriture actuelle et la mise en scène contemporaine qui peuvent illustrer ces rapports matériels et qui devient un peu fastidieux d'écrire ici) et qu'il me faudra, dans un avenir prochain, valider par la recherche-création.
Les laboratoires n'ont pas repris encore. Comme je le mentionnais dans un billet précédent (voir ici), il s'avère très difficile de conjuguer écriture actuelle et recherche meyerholdienne en faisant une séparation radicale entre le rapport au texte, le rapport au corps et le rapport à la scène tels que prévus. Une chose saute aux yeux: les trois volets ne peuvent être pris, au fond, qu'en un seul bloc intrinsèque.
Bien entendu, utiliser les trois notions que sont la littérarité, la théâtralité et la performativité m'oblige à en donner mes propres définitions... d'abord dans un contexte artistico-historique selon les écrits de Meyerhold puis à partir (ou contre parfois!) des études contemporaines (Pavis, Ubersfeld, Féral, Sarrazac, etc.)
Du même souffle, je planche plus sérieusement sur des approches contemporaines «néo-meyerholdiennes»... plus précisément du côté de Thomas Ostermeier qui se dit en filiation avec Meyerhold. Pour voir comment il définit l'implication des théories meyerholdiennes dans son travail. Et comment je me positionne face à lui (pour y arriver d'ailleurs, il me faut faire une analyse - je ne l'ai pas commencée - de mon propre travail des dernières années).
Rapports de matérialité, donc, parce que chacun de ceux-ci devient essentiel à l'autre, en devient en quelque sorte et l'émetteur, et le récepteur, et le catalyseur : la littérarité n'existe que si elle est prise en charge par la performativité et portée par la théâtralité; la performativité s'élabore en se frottant (en complémentarité, en confrontation, en contradiction, en osmose) à la littérarité et à la théâtralité; la théâtralité défini d'une part l'implication des deux autres et est définit par eux. C'est de cette triple fonction (émetteur, récepteur, catalyseur) liant essentiellement les trois pôles que doit se réclamer, à mon avis, l'approche néo-meyerholdienne. C'est une complète déhiérarchisation des éléments scéniques et une vision globale de l'ensemble scénique.
Maintenant, ce sont ces rapports matériels et nécessaires que je tentent d'établir (en fait, j'ai déjà colligé sur un grand tableau des éléments meyerholdiens et des questionnements posés par l'écriture actuelle et la mise en scène contemporaine qui peuvent illustrer ces rapports matériels et qui devient un peu fastidieux d'écrire ici) et qu'il me faudra, dans un avenir prochain, valider par la recherche-création.
Les laboratoires n'ont pas repris encore. Comme je le mentionnais dans un billet précédent (voir ici), il s'avère très difficile de conjuguer écriture actuelle et recherche meyerholdienne en faisant une séparation radicale entre le rapport au texte, le rapport au corps et le rapport à la scène tels que prévus. Une chose saute aux yeux: les trois volets ne peuvent être pris, au fond, qu'en un seul bloc intrinsèque.
Bien entendu, utiliser les trois notions que sont la littérarité, la théâtralité et la performativité m'oblige à en donner mes propres définitions... d'abord dans un contexte artistico-historique selon les écrits de Meyerhold puis à partir (ou contre parfois!) des études contemporaines (Pavis, Ubersfeld, Féral, Sarrazac, etc.)
Du même souffle, je planche plus sérieusement sur des approches contemporaines «néo-meyerholdiennes»... plus précisément du côté de Thomas Ostermeier qui se dit en filiation avec Meyerhold. Pour voir comment il définit l'implication des théories meyerholdiennes dans son travail. Et comment je me positionne face à lui (pour y arriver d'ailleurs, il me faut faire une analyse - je ne l'ai pas commencée - de mon propre travail des dernières années).
Voilà où j'en suis.
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