Dans la suite du billet précédent (et, d'une certaine façon, en parfaite opposition...), voici une partie d'un chapitre, titré comme ce billet, écrit par Patrice Pavis - dans son excellent (et nécessaire) ouvrage L'analyse des spectacles, en page 283 - portant sur la mise en scène, le metteur en scène et leur rôle et fonction...
En opposition? Oui et non...
Deux dangers semblent guetter le metteur en scène: être un «maître en scène» ou un simple métreur. Depuis toujours, on se récrie contre sa prétention à tout régir [...]. Par réaction contre cette maîtrise, on ramène souvent son rôle à celui d'un simple métreur, d'un subalterne chargé de la mise en place des objets et des acteurs, d'un arpenteur et d'un manutentionnaire qui se borne à mesurer leurs distances, leurs placements ou déplacements.
En opposition? Oui et non...
Deux dangers semblent guetter le metteur en scène: être un «maître en scène» ou un simple métreur. Depuis toujours, on se récrie contre sa prétention à tout régir [...]. Par réaction contre cette maîtrise, on ramène souvent son rôle à celui d'un simple métreur, d'un subalterne chargé de la mise en place des objets et des acteurs, d'un arpenteur et d'un manutentionnaire qui se borne à mesurer leurs distances, leurs placements ou déplacements.
[...] À présent, le metteur en scène tend à perdre sa responsabilité globale, artistique au «profit» d'une simple responsabilité technique [...]. L'ancien maître universel délègue fréquemment son pouvoir à divers agents de maîtrise, aux responsables des différentes composantes du spectacle (son, lumière, musique, technologie, etc.). La mise en scène est décentralisée et déléguée: elle ne regroupe ni ne compose plus rien, elle se borne à juxtaposer sons, bruits, images, corps.
Pavis parle ici de déhiérarchisation... et je suis assez d'accord. Le metteur en scène-roi n'est plus, d'accord... mais il est remplacé par le propos, la ligne directrice.
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