dimanche 3 juin 2012

Bravo!




Les applaudissements, lors d'une représentation théâtrale, peuvent aussi servir de matière à réflexion! Comme en fait foi cette petite description - tirée du Dictionnaire de l'art dramatique à l'usage des artistes et des gens du monde par Charles Marchal - qui nous apprends les mécanismes de ceux-ci dans l'Antiquité romaine...

Les Romains portaient très loin l'industrie des applaudissements, ils les divisaient en trois classes, selon Suétone : 1° les bombi, dont le bruit imitait le bourdonnement des abeilles ; 2° les imbrices qui retentissaient comme le pluie tombant sur les tuiles; 3° les testœ, dont le son éclatait comme celui d'une cruche qui se casse. Sénèque nous apprend qu'on applaudissait aussi en faisant voltiger le pan de la robe, ou avec les doigts, qu'on faisait claquer, ou enfin de la même manière que nos applaudissements. Selon Properce, on se levait pour applaudir. Tacite, qui se préoccupe plus de la qualité que de la quantité, se plaint des applaudissements maladroits des gens de la campagne, qui troublent l'harmonie générale des applaudissements modulés. Les comiques romains ne se faisaient pas scrupule de solliciter des applaudissements du public : coutume observée rigoureusement par Plaute et Térence à la tin de leurs pièces, et que nos vaudevillistes ont conservée.

Comme dirait l'autre: «Ils sont fous, ces Romains!»

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