Portrait de Georges Feydeau, Corolus-Duran, XIXième siècle
Je faisais état, hier, après un passage par le Petit Séminaire de Chicoutimi, de mon plaisir d'avoir maintenant, en ma possession, l'oeuvre complète de Feydeau, un grand (voire le plus grand!) du théâtre de boulevard.
Ce qui me plaît tant, chez ces auteurs (Feydeau, Labiche, Courteline et Guitry), c'est leur puissante ironie. Des comédies qui reposent pourtant sur des situations profondément tristes, dramatiques. Des portraits tragiques... dont le but ultime est pourtant de faire rire. Et derrière ces rires préparés comme des machines infernales, il y a tout ces mots d'esprit qui suintent le sarcasme et le cynisme.
Ces auteurs - tout légers selon la tradition - usent de traits acerbes finement ciselés, froids et terriblement efficaces. Des traits durs qui savent faire mouche à tous les coups. Comme ceux-ci, de Feydeau:
... sur l’imbécillité de certains: Certains maris ne sont bons qu'à être cocus, et encore faut-il que leurs femmes les aident.
... sur l'égalité des sexes: Il n'y a rien de menteur comme un homme, sinon une femme.
... sur l'artiste: Le fait du véritable artiste n'est pas de se complaire en ce qu'il fit, mais de le comparer tristement à ce qu'il aurait voulu faire.
... sur la vie en général: La vie est courte, mais je m'ennuie tout de même.
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