Depuis quelques temps, je suis replongé dans les numéros 52-53 et 54 d'Alternatives théâtrales, consacrés aux répétitions. À quoi servent-elles? Comment se font-elles? Quelles préparation demandent-elles? Quelle ouverture commandent-elles de part et d'autre de la scène? Quel est l'apport de chacun au cours de celles-ci? Et bon nombre d'autres questions.
Les grands maîtres (Stanislawski, Meyerhold, Brecht, Strehler et tant d'autres!) y sont abordés de cette façon: comment ont-ils façonné ces moments de recherche, de création? Puis de nombreux praticiens (auteurs, metteurs en scènes, concepteurs, acteurs) contemporains - bon, ces numéros datent maintenant d'il y a près de vingt ans! - y dévoilent leur(s) vision(s) de la chose.
Une lecture passionnante qui, comme créateur, me fait réfléchir sur ma propre conception de ce passage obligé qu'est la répétition. Outre monter un spectacle, quel est le modus operandi que je me donne, de rencontre en rencontre? Parce que oui, il doit bien y en avoir un, comme une façon de faire du théâtre, comme une signature.
Comment est abordé le texte?
Comment est abordé le comédien?
Quelle place lui donne-je?
Comment se construit le personnage?
Comment se construit la scène?
Quand se font les premiers filages?
À quoi servent-ils?
Qu'est-ce qui est gardé et qu'est-ce qui est rejeté?
Et surtout, à quelle vitesse se fait chacune des étapes précédemment citées?
Quel temps est consacré à ces répétitions?
De quelle façon se font les retours critiques sur le travail?
Quelle importance (et quelle forme) prennent les notes données aux comédiens?
Voilà une belle matière à réflexion (enrichie par un long questionnaire de Georges Banu tiré de cette revue qui a déjà été publié, en 2010, sur blogue, là et là)! Il me faudra y songer avant la prochaine saison théâtrale! Comme une introspection, une mise à jour de ma pratique, un nécessaire regard par en-arrière.
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