mardi 2 juin 2020

Doutes matinaux


Pour qu'une époque brille par son art dramatique
il faut non seulement de bons auteurs
et de bons comédiens
mais aussi un bon public.

En fait, pour paraphraser cette citation tirée de Romain Sanvic dans Le Théâtre élisabéthain (qui date de 1955), pour qu'il y ait théâtre... pour qu'il y ait un théâtre fort, il faut nécessairement qu'il y ait une rencontre, qu'il y ait un échange, une communion.

Et c'est ce qui fait le plus mal depuis plusieurs semaines et devant l'horizon qui se profile. Les projets tombent les uns après les autres sans que nous ne semblions pouvoir nous appuyer sur l'espoir d'une reprise relativement rapide. 

Que restera-t-il de l'autre côté de la pandémie? Quels compagnies? Quels effectifs? Quels moyens? Quels lieux? Quel public? Quel théâtre?

Oui, le théâtre est plus que deux fois millénaire et il en a vu d'autres. Le même auteur écrit aussi: un art qui ne lutte plus s'anémie et meurt... mais à trop lutter, ne risque-t-il pas aussi de juste tomber par épuisement? 

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