L'habile a ses défauts. Le malhabile a certainement aussi ses qualités. Mais cela, personne ne le remarque. L'intéressé lui-même l'ignore. L'habile se repose sur son renom et, aveuglé par son brio, ignore ses défauts. Quand au malhabile, puisque, par nature, il manque de ressources, et que, par conséquent, il ignore ses défauts, il ne comprend pas davantage qu'il peut avoir par chance quelque qualité. Donc, l'habile comme le malhabile devraient consulter les autres.
[...]
C'est en vous disant que l'habile est l'exemple du malhabile, et le malhabile l'exemple de l'habile, qu'il vous faut déployer vos efforts. S'emparer des qualités du malhabile et les intégrer dans le répertoire de l'habile, voilà le principe suprême. Le seul fait d'observer les défauts d'autrui, c'est déjà s'en faire un exemple.
C'est là une belle leçon pour tout comédien tirée du troisième livre du Fûshi-kaden - Livre de la transmission de la fleur de l'interprétation.
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