dimanche 25 juillet 2021

Quand le théâtre s'en va chez le diable

Dans la petite histoire du théâtre du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Ghislain Bouchard occupe, avec raison, une place dominante alors qu'il a fondé et dirigé de nombreuses troupes et projets d'envergure dont les plus notables sont, bien évidemment, La Marmite et La Fabuleuse histoire d'un Royaume.

Il est, sans conteste, une figure marquante des arts de la scène. Toutefois, c'est une figure profondément attachée à une vision traditionnelle et conventionnelle du théâtre. Il ne peut qu'être confronté, dans les années '70, à cette émergence exponentielle du théâtre expérimental, du théâtre engagé, de la création collective qui remettent en cause les habitudes et les codes aristotéliciens... à ce développement de professionnalisation qui changent les paradigmes de la pratique.

C'est donc dans un état d'esprit quelque peu sceptique face à l'évolution du théâtre dans la région et au Québec qu'il donne son avis à la journaliste culturelle, Madame Christiane Laforge, pour le compte du journal Le Quotidien de ce 13 mai 1975:


Cette période dont il est question - ce théâtre des années '70 ici questionné - est considérée, avec le recul, comme étant un nouvel âge d'or du théâtre québécois. Ici, au Saguenay, il sera porté par des compagnies qui donneront ses assises à notre théâtre professionnel: les Amis de Chiffon, la Rubrique et les Têtes Heureuses.

Cet article illustre bien, à mon sens, cette lente transition qui va du théâtre amateur vers le théâtre professionnel.

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