Deux ans déjà que la pandémie a pris d'assaut le monde entier... et qu'il a particulièrement bousculé, au passage, le milieu culturel dans son ensemble et notre milieu théâtral plus spécifiquement.
Que de projets annulés, reportés, oubliés!
On pourrait croire qu'un élan s'est brusquement arrêté, qu'une chape de plomb s'est abattue sur l'univers scénique depuis ces 24 mois... mais ce serait mettre de côté l'acharnement dont ont fait preuve les artistes, les concepteurs pour continuer à créer, pour continuer à dire le monde. Peu importe le contexte. Peu importe les conditions sanitaires qui ont imposé des méthodes de travail radicalement éloignées (masques et distanciation, pour ne nommer que celles-là) de ce qu'est, ce que devrait être l'art vivant.
Notre théâtre s'est fait alors par Zoom.
Notre théâtre s'est fait alors par voie numérique.
Notre théâtre a accessoirement retrouvé le plaisir du radiothéâtre.
Notre théâtre a vu émerger des projets covid-proof.
Notre théâtre s'est (re)fait et a quand même rencontré ses publics.
Oui, dans le sillage de ces deux dernières années, il y a des objectifs qui ne seront pas atteints. Il y a des regrets de collaborations qui n'auront pas eu lieu. Il y a des deuils de spectacles qui n'auront pas dépassé le stade de l'idéation. Il y a aussi cette fatigue d'avoir travaillé d'arrache-pied dans un cadre flou, incertain. D'avoir dû faire des plans A, des plans B, des plans C, des plans D... et parfois d'abandonner tout ça pour juste laisser le temps passer.
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