Depuis quelques jours/semaines, je travaille avec Christian Roberge, qui agira comme scénographe pour la prochaine production du Théâtre Mic Mac, Tu te souviendras de moi de François Archambault. Avec Christian, il s'agira, si je compte bien, de notre douzième collaboration. Et c'est toujours très stimulant de travailler avec lui!
Partir de zéro... enfin, du texte. Chacun de notre côté. Lire et relire. Puis se laisser imprégner de l'univers. Ensuite vient la première rencontre. Où nous livrons notre vision de la pièce. Où nous traçons les grandes lignes de la conception scénographique à venir: ce qu'il voit, ce que je ne veux pas, ce qu'il me faut.
C'est une relation de confiance qui nous laisse l'espace nécessaire pour nous surprendre et nous pousser plus loin l'un l'autre. Et une affinité théâtrale qui nous mène rapidement sur une même longueur d'ondes!
Partir du texte, donc. Puis voir comment les idées esthétiques - architecturelles, conceptuelles, fonctionnelles - s'inscriront dans le théâtre. Voir comment elles se déploieront sur la scène. Voir ce qu'elles diront de l'univers (quand nous aurons défini cet univers!). Voir comment elles pourront être exploitées. C'est là, la nature de cette collaboration. Tout ça sur fond de créativité. D'imagination.
C'est la mise en commun d'idées. Puis le créatif exercice de confrontation, de questionnement, de retouche et d'ajustement, de dépassement de notre propre idée. C'est un travail d'échanges entre les images inspirantes, les croquis, les considérations dramaturgiques, les plans et les maquettes.
Déjà les idées fusent!
Ce volet de la production se fait bien en amont de la vraie rencontre avec les comédiens (qui ne se fera qu'en janvier 2023) pour que j'aie le temps de me positionner sur la pièce et sur l'espace afin que je puisse entreprendre les répétitions dans un lieu scénique (le décor) que je maîtrise.
Parallèlement avec ce projet, je retrouve également une autre collaboratrice régulière pour un autre projet théâtral, Sophie Châteauvert, qui se charge de l'esthétique du prochain spectacle du Théâtre 100 Masques, Une nuitte avant Noël et du vêtement de scène (quasi scénographique) que portera Guylaine Rivard dans la reprise de la pièce Les Mains anonymes.
C'est aussi une relation de confiance et de plaisir... bien que le fonctionnement est un peu différent. Comme je suis le directeur artistique de la compagnie, le metteur en scène et, dans ce cas-ci, l'auteur du spectacle, j'arrive à la table avec une conception générale plutôt détaillée qui dresse déjà les contours esthétiques recherchés.
Est-ce dire qu'elle se retrouve avec une conception déjà faite? Que non. Parce qu'elle est souvent associée au projet avant même son élaboration! Du coup, nous partons souvent sur des lancées artistiques sur ce qui serait intéressant d'explorer.
Avec mon idée détaillée commencent alors les multiples discussions sur le comment faire. Et c'est là que l'expérience de Sophie entre en jeu: comment faire encore mieux! Et le même jeu revient: croquis, dessins, maquettes, confrontations, questionnements, ajustements!
Ce sont des conceptions évolutives. Du début des échanges jusqu'aux représentations. Avec pour résultat des conceptions efficaces, souvent éloignés des premières idées de départ!
Bref, deux modes de fonctionnement un peu différents qui rendent le théâtre si intéressant à faire!
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