Petit passage au Petit Théâtre de l'UQAC, en ce jeudi soir, pour voir la première du spectacle La Faute à Ève, projet de fin de baccalauréat (interdisciplinaire en art) de Marilou Guay Deschênes.
Sur la scène, une longue robe en tissu brut conçue par Hélène Soucy et un banc composent l'essentiel d'une esthétique minimaliste.
Sculptural dans la lumière d'Alexandre Nadeau, le vêtement s'anime peu à peu pendant qu'une voix automatisée déploie objectivement un arbre généalogique. Un arbre tout féminin. Un clan. Un clan de femmes. Un clan qui sera le personnage principal d'un récit personnel. D'un récit confidence. D'un récit quasi expiatoire pour la comédienne, elle-même partie prenante de cette histoire.
Pendant quarante-cinq minutes, il sera question de sa famille. Sa matière.
Car oui, ce spectacle - proche du docu-fiction - a un pied dans le monde de l'art et un pied dans l'omniprésente réalité, rappelée par des extraits sonores de cette lignée qui s'insèrent dans les interstices du jeu pour se dire, s'affirmer, se questionner sur la vie.
Un véritable théâtre de l'intimité s'ébauche, redonnant l'atmosphère d'une famille tissée serrée, d'un passé houleux, d'un drame en cours. C'est courageux. Authentique.
Porté par une voix solide et une interprétation pleine de nuances, ce théâtre surpasse un pathos qui aurait pu s'installer par un engagement sensible et une force scénique qui ramène finalement le tout vers un vibrant hommage à ce petit monde de femmes.
C'est beau, touchant, triste et, en quelque sorte, lumineux. Une belle proposition théâtrale à voir!
M. Larouche, vous avez bien décrit le contenu émotionnel de cette performance.
RépondreSupprimerJe n’ai pu assister à la performance de Marilou, mais la description que vous avez faite, m’a permis d’y être, le temps de la lecture. Connaissant Marilou depuis sa tendre enfance ainsi que toute sa famille et bien sûr..sa vie, votre texte m’a fait ressentir ses émotions et sa présence sur scène. Merci m.Larouche, Merci.