Hier soir, avec l'équipe de la production estivale 2024 du Théâtre 100 Masques, nous nous sommes astreints à l'exercice du premier enchaînement. De cette première fois où l'on voit, dans le bon ordre, l'ensemble du spectacle à venir. De cette première fois où s'inscrit, en temps (quasi) réel, le déroulement de la pièce.
C'est toujours laborieux. Long. Souvent souffrant (mais ce ne fut pas notre cas). Parce que le rythme général est rarement bon. Parce que c'est lourdaud, malhabile. Parce que la disparité entre les scènes est souvent grande. Parce que les liens entre les personnages, leur(s) enjeu(x) et leur(s) action(s)s s'exposent dans un tout jusque là inaccessible (ou accessible que par fragments). Parce que le ton global souffre d'enflures, de manque de vigueur, de surjeu. Parce que le contrôle de l'interprète est encore à consolider.
C'est un passage obligé. Un mal nécessaire. Exigeant.
Mais malgré tout, ça reste un essentiel des répétitions qui dessine, avec clarté et force, le travail à venir dans les prochains jours, les prochaines semaines. C'est une loupe sur les éléments à revoir, à peaufiner. C'est un indicateur de ce qui fonctionne et ce qui entrave la future représentation. C'est une synthèse qui s'incarne enfin et qui pointe les ajustements tant dans la forme que dans l'interprétation.
C'est, en d'autres mots, un nouveau point de départ.
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