samedi 26 juillet 2008

De la forme...

Pablo Picasso (Espagne, 1881-1973), Peintre et Modèle Tricotant, 1927,
(tiré du Chef-d’oeuvre inconnu, Honoré de Balzac, édition 340).

Il existe une petite nouvelle de Balzac (l'intégralité de celle-ci est en lien) intitulée Le chef-d'oeuvre inconnu.Cette nouvelle est fort intéressante oui pour son côté littéraire et sa fable... mais surtout pour son discours sur l'art, sur la forme.

«Votre main reproduit le modèle que vous avez copié chez votre maître, sans même y penser. Vous ne descendez pas assez dans l'INTIMITÉ de la forme. [...] La FORME est un truchement pour se communiquer des idées, des sensations, une vaste poésie.» Honoré de Balzac, Le chef-d'oeuvre inconnu, p.16

En gros, voici l'histoire (résumé tiré de Wiki...):

Le jeune Nicolas Poussin, encore inconnu, rend visite au peintre Porbus dans son atelier. Il est accompagné du vieux maître Frenhofer qui émet de savants commentaires sur le grand tableau que Porbus vient de terminer. Il s’agit de Marie l'Égyptienne dont Frenhofer fait l’éloge, mais qui lui paraît incomplet. En quelques coups de pinceau, le vieux maître métamorphose le tableau de Porbus au point que Marie l’Égyptienne semble renaître à la vie après son intervention. Toutefois, si Frenhofer maîtrise parfaitement la technique, il lui manque, pour son propre chef-d’œuvre La Belle noiseuse à laquelle il travaille depuis dix ans, le modèle en art idéal, une femme qui lui inspirerait la perfection vers laquelle il tend sans jamais l’atteindre. Ce futur chef-d’œuvre, que personne n’a encore jamais vu, serait le portrait de Catherine Lescault. Nicolas Poussin offre au vieux maître de faire poser la femme qu’il aime : la belle Gillette, ce que Frenhofer accepte. La beauté de Gillette l’inspire à tel point qu’il termine la Belle Noiseuse très rapidement. Mais lorsque Poussin et Porbus sont conviés à l’admirer, ils n’aperçoivent sur la toile qu’une petite partie d’un pied magnifique perdu dans une débauche de couleurs. La déception qui se lit sur leur visage pousse le maître au désespoir. Frenhofer détruit son tableau et se suicide.

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