J'ai déjà parlé, dans un autre temps et un autre lieu, de la Duse... considérée comme l'une des plus grandes actrices de son temps et donc, rivale de Sarah Bernhardt, à qui elle voua cependant une admiration profonde. (Wikipédia) Elle a fasciné plusieurs générations de praticiens...
Immense talent, immense orgueil... et elle pratique son art dans une période charnière de l'histoire du théâtre: l'intense période de remise en question, de recherches, de naissance de la mise en scène, entre 1876 (son premier succès) et 1923.
Peut-être est-ce les conjonctures (ou conjectures?): l'illusionisme de l'époque (le culte de la vedette théâtrale contre lequel s'est acharné le naturalisme et autre mouvement en -isme); Henrich Von Kleist son manifeste Sur les marionnettes; Edward Gordon Craig et son concept de sur-marionnette; Meyerhold et la biomécanique... Toujours est-il que le rôle de l'acteur est repensé, restructuré, discuté.
Pourtant, de tout ce que j'ai trouvé sur le sujet, le point de vue le plus radical (si on y excepte Artaud) vient de cette dame magnifique: Pour sauver le théâtre il faut le détruire; il faut que tous les comédiens et toutes les comédiennes meurent de la peste... ce sont eux qui font obstacle à l'art.
Comme radicalisme, on ne peut guère faire mieux.
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