Théâtre pointu, conceptuel, hermétique, pour initiés, pas assez populaire, universitaire, etc.
Je suis de ceux qui croient en l'intelligence du spectateur, en sa capacité de compréhension, d'assimilation des concepts, d'intégration des conventions lors d'une représentation.
L'art n'a pas pour but (du moins je l'espère!) d'abrutir mais plutôt d'élever les âmes.
Il faut savoir faire confiance à cette intelligence - qualifiée de quatrième créateur (après l'auteur, le metteur en scène et l'acteur) par Meyerhold - se méfier du nivellement par le bas dans le but d'atteindre la plus grande masse (il faut aussi, d'ailleurs, savoir éviter le piège de l'hermétisme gratuit...). Le spectateur moyen mérite de se faire considérer comme un interlocuteur ouvert et réceptif. C'est donc à une intelligence développée qu'il faut se référer. Une intelligence collective qui sait suivre, lorsque le projet est sincère et intègre, plusieurs voies. Peut-être est-ce exigeant, je l'admets... mais je crois aussi qu'une telle exigence est un signe de respect envers les spectateurs.
Que tous ne comprennent pas la même chose, mais que chacun comprenne quelque chose... Tel est ce qui importe le plus au théâtre, disait (et dit encore!) Daniel Mesguish. La réception théâtrale peut être quelque chose d'infiniment subjectif et c'est tant mieux. À trop chercher la pensée unique, à trop insister pour imposer une vision, il est risqué de passer à côté de la magie du théâtre, de sa force comme créateur de sens et d'images.
Après le spectacle, il reviendra au spectateur le loisir de réfléchir, de questionner, de (re-)faire sens... et ainsi aussi grandira le théâtre.
Peut-être, qu'à la toute fin, il n'aimera pas... et c'est son droit.
Après le spectacle, il reviendra au spectateur le loisir de réfléchir, de questionner, de (re-)faire sens... et ainsi aussi grandira le théâtre.
Peut-être, qu'à la toute fin, il n'aimera pas... et c'est son droit.
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