lundi 23 mars 2009

Mes Mémoires minuscules... 10


2005... fin d'une étape!

Les premiers mois de 2005 me servent essentiellement à terminer l'écriture de mon mémoire qui définit le concept de néo-maniérisme meyerholdien à travers l'articulation et la mise en scène d'Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée d'Alfred de Musset. Cette définition se fait principalement selon trois axes: 1- le texte comme structure, base matérielle de l'univers théâtral, 2- le corps en tant que médium artistique, comment le corps devient sculpture sur la scène, 3- la scène comme support physique. Après plusieurs versions, ratures, corrections, remaniements, lectures critiques de mon directeur de recherche, Rodrigue Villeneuve, j'en arrive à une version dite finale que l'on peut lire grâce à ce lien.

Au même moment, je termine la mise en scène définitive de mon projet (nommé plus haut) avec Marc-André Perrier et Isabelle Boivin devant être présenté les 16, 17 et 18 mars 2005... le jury devant se réunir le soir de la deuxième représentation, après qu'une première ait permis d'ajuster quelques trucs. Malheureusement, cette première est annulée le 15, suite à la décision de l'Asso-Art de tenir une journée de débrayage le lendemain pour protester contre les coupures libérales dans le programme de prêts et bourses (débrayage qui préludera la grande grève quelques semaines plus tard).

Le jury se tient donc sous le double signe du stress (première représentation et soutenance). Rodrigue Villeneuve et Denis Bellemare de l'UQAC ainsi que Madame Irène Roy de l'Université Laval forment celui-ci et posent questions sur questions pour vérifier la cohérence de mon propos, de mes écrits, de ma création... avec le résultat que je suis reçu avec excellence, sans modification... et suis, par le fait même, le premier diplômé de la Maîtrise en art de l'UQAC avec un profil théâtre.

Première expérience avec le C.R.I.

C'est aussi en 2005 que je suis embauché (je ne me souviens plus dans le cadre de quel programme, ni de la période de l'année à laquelle je fais ici référence) par le Théâtre C.R.I. pour mettre en place sa soirée bénéfice. Ainsi naît le Casino-Théâtre: divers jeux de hasard qui permettent, aux gagnants, de tirer au sort pour savoir quel comédien parmi la douzaine présente, leur livrera, dans l'intimité, quelque part dans le C.N.E., un monologue théâtral issue d'une production antérieure... Projet intéressant qu'il serait bien de peaufiner dans un cadre encore plus précis...

Second sortie du TCM

Quelques mots sur le Théâtre 100 Masques... depuis quelques semaines, nous travaillons, avec Dany Lefrançois, à l'établissement d'un nouveau projet: un spectacle cirquesque érotico-théâtral... un spectacle d'ambiance à lequel je dois participer. Mais vite le projet prend, malgré mes réserves, la tangente cabaret, avec une suite de numéros disparates qui deviendra la première version des Soirées du Grand Écart, pour lequel, finalement, je ferai les costumes des garçons et qui voyagera de l'Hôtel Chicoutimi, au défunt Bistrot des Anges, au Côté-Cour.

Pendant ce temps, un projet ambitieux, utopique et franchement casse-gueule est sur la table et devient source de tensions perpétuelles et au sein de l'équipe et au sein d'une bonne frange du milieu: créer un Festival de théâtre émergent avec une subvention aux Projets novateurs (obtenue en concertation avec les autres compagnies)... qui servira finalement à produire un événement dans le cadre du premier Entre-Deux Maniganses... C'est donc sur se fond quelque peu embrouillé que je quitte pour la seconde fois cette compagnie (compagnie qui bifurquera de sa mission première au cours des mois qui suivent en se fusionnant avec l'Atelier de Théâtre L'Eau Vive qui lui permettra désormais d'offrir des ateliers de formation).

Tentative collective


L'été pointant rapidement, avec quelques amis, il nous prend envie de se constituer un collectif pour créer un spectacle ambulant, un théâtre de rue autour des textes de Courteline, auteur de pièces en un acte incisives. Le Collectif de la Courtepointe (Alexandre Larouche, Isabelle Boivin et Marc-André Perrier avec qui je voulais faire autre chose que mon projet de maîtrise, Carolyne Tremblay et moi) présente donc Courteline ou les pétunias de la bêtise. Répertoire que je connais et que j'explore de plus en plus...Une première représentation a lieu au Café Cambio deChicoutimi... avec un certain succès. La seconde se tient dans un restaurant d'Hébertville (pour ne pas dire une cave de restaurant!) devant huit personnes - ma famille! - qui assistent à un condensé de tout ce qui peut arriver sur scène: explosion d'une ampoule, noyade d'un comédien, fous rires, décors qui tombent, etc. Deux autres représentations sont prévues dans le cadre de l'événement Médium:Marge (?) où nous jouons dehors, dans un vent d'ouragan qui, outre le fait d'assourdir nos voix, menace à tout instant d'emporter notre toile de fond et à l'intérieur où personne n'écoute. Enfin, la dernière a lieu au Studio-Théâtre pour l'ouverture de la session de l'automne... et met aussi un terme au Collectif.. qui s'avère être dans les faits, un duo qui doit prendre toutes les responsabilités...

Petit automne peinard...

L'automne apparaît dès lors relativement tranquille.

Encore une fois (et depuis quelques années et de plus en plus), je travaille sur la production des Têtes Heureuses, Le Misanthrope, comme homme à tout faire.

Enfin, c'est à cette période que débute l'écriture d'une nouvelle pièce qui deviendra, en quelques sortes, un manifeste théâtral: Madame...
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Cette année-là, en 2005, La Rubrique présente Toilette de soirée, le C.R.I. présente L'Opération de Martin Giguère, le Théâtre Mic Mac fête les 150 ans de Roberval en présentant L'Île de la demoiselle d'Anne Hébert, Les Têtes Heureuses présentent Le Misanthrope de Molière, le Théâtre 100 Masques présente Les soirées du Grand Écart II et le 24h-Théâtre et le Faux Coffre naît avec La Farce de Maître Pathelin.

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