dimanche 11 juillet 2010

Du papier journal, de la visibilité et du gaspillage...

Robert Macaire, Journaliste, par Honoré Daumier

Ce matin (et toute la fin de semaine), j'ai espéré voir paraître dans le journal Le Quotidien (ou mieux, le Progrès-Dimanche, qui bénéficie d'une plus large distribution), un papier sur la production estivale du Théâtre 100 Masques, L'Assemblée des femmes.

Parce que quoi qu'on dise ou qu'on fasse, ce médium reste celui qui rejoint le plus de gens et une parution dans celui-ci se répercute directement sur le nombre (croissant) de réservations.

Ainsi donc, dans un contexte de représentations limitées - par exemple, pour le 100 Masques, de douze soirs sur trois semaines - lorsque ne paraît pas l'article en début de parcours, l'assistance demeure faible... En quelques sortes, il s'agit, pour nous, d'une semaine de perdue... et il n'en reste plus que deux. Croisons-nous les doigts pour qu'une critique sorte d'ici jeudi!
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Dans le même ordre d'idée (et pour paraître paradoxal!), ce qui trouble un peu, c'est que le journaliste est venu le soir de la première... Et si, par exemple, le papier sort samedi prochain, la moitié des représentations aura été jouée et les comédiennes seront alors bien rodées. Rien à voir, donc, avec ce que le journaliste a vu. Il y aura nécessairement décalage. En ce sens, peut-être le journaliste devrait-il revenir!

Meyerhold (enfin, je réussis à le ramener!) disait: Le travail de l'acteur, en fin de compte, commence après la première. J'affirme qu'à la première, un spectacle n'est jamais prêt, et ce n'est pas parce que nous avons manqué de temps, mais parce qu'il n'arrive à maturité qu'avec le spectateur.

Le théâtre (et l'art en général) reste tributaire de sa propre visibilité!

6 commentaires:

  1. Journaliste et publiciste exercent deux métiers différents.
    Supposons que l'entreprise de presse ait des priorités différentes de celle du/des directeur(s) de troupe.
    Ou que le/la journaliste préfère ne pas faire de critique plutôt que d'en faire une mauvaise.
    Ou qu'il/elle attende pour sortir un papier méchant que les représentation aient été présentées un nombre suffisant de soirs pour que son papier puisse ne pas (trop) nuire.
    Les possibilités sont infinies.

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  2. Des raisons pour expliquer l'absence des journalistes, ils (les journalistes, ou ceux qui parlent en leur nom) n'en manquent pas. Une mauvaise critique vaut mieux que pas de critique! Qu'on en parle en bien, qu'on en parle en mal mais, qu'on en parle!

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  3. Mais la/le journaliste n'était pas absent: il/elle était à la première dit-on dans le billet.
    Le problème n'est donc pas dans son absence en l'occurrence.
    Sans parler pour une autre personne (tout le monde est libre dans ma famille et personne ne dicte à un autre quoi dire) j'ai proposé quelques hypothèses à l'absence d'articles (pas à l'absence de journaliste).
    Ce ne sont pas des raisons ni des excuses.
    Surtout qu'il n'y a maintenant plus de journaliste dans ma famille.
    Je crois mes hypothèses toujours pertinentes.
    D'autant plus que le droit à un article (ou à une photo) dans l'journal n'est inscrit pour personne (physique ou morale)dans la constitution ni même dans la loi.

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  4. En fait, si un journaliste qui couvre les arts et spectacles vient et qu'il n'aime pas, il est dans son bon droit de faire une critique (ou un compte-rendu, ou ce qu'il veut) ou pas.

    Et effectivement, paraître ou non (du point de vue de l'organisme) n'est pas un droit mais un privilège qui est fort bon lorsqu'il est accordé!

    Mais qu'importe...

    Ce qui me manque, dans ce cas-ci, c'est un miroir de quelqu'un qui prend le temps de réfléchir sur le spectacle, qui me renvoie un reflet (positif ou négatif), qu'il me donne, en quelques sortes, une appréciation. Ce sont de ces réflexions écrites (bien plus que celles orales immédiatement reçues après la représentation) que se construit ma propre synthèse, ma propre évaluation de mon propre travail.

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  5. Voilà qui permettrait d'établir des rapports très sains entre art et critique.

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  6. Les hypothèses de Jack sont plausibles, mais je crois plutôt que le problème est purement mathématique: il y avait plusieurs concerts classiques et populaires, au moins trois "premières" de spectacles d'été, et nombre d'autres activités culturelles la semaine dernière. Pour en rendre compte: un petit nombre de journalistes (et un espace papier limité).
    D'où probablement la nécessité de reporter la parution de quelques textes, dont celui sur L'Assemblée des femmes.
    Tout ça parce que l'été au Saguenay-Lac-Saint-Jean, c'est trois semaines en juillet, une bien petite fenêtre dans laquelle tout le monde tente de se positionner tant bien que mal.
    Même devenue simple "consommatrice" de productions culturelles, j'ai du mal à voir toutes celles qui m'intéressent dans un aussi court laps de temps...
    Ce n'est pas la faute des troupes, des diffuseurs, ni celle des journalistes. C'est une question de ratio, d'offre et de demande, de vacances et de beau temps... sur laquelle il serait d'ailleurs intéressant de se pencher...
    Ceci dit, je comprends parfaitement votre inquiétude et votre préoccupation devant ce délai de parution... mais ne désespérez pas!!!

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