samedi 2 octobre 2010

Équation du jeu théâtral


Peut-être suis-je encore plus cartésien que je ne le croyais.

D'emblée, je l'avoue. Pour bien comprendre une théorie, bien saisir les enjeux d'un dossier ou d'un sujet, bien assimilier de nouvelles connaissances, j'ai besoin de schémas, de plans visuels, d'images mathématiques.

Par exemple, dans ma recherche à la maîtrise (à partir des théories meyerholdiennes), j'avais, d'une part, synthétisé les qualités de la présence de l'acteur ainsi: PRÉSENCE = PRÉSICION (RIGUEUR)+CONCENTRATION(ÉCOUTE).

D'autre part, j'avais résumé (peut-être encore un peu simplement... quoique je maintiens encore la ligne) la pensée meyerholdienne de la sorte: «Il reviendrait, globalement, à concevoir le texte comme matériau malléable générateur de théâtralité; le corps et l'acteur comme émetteurs et principaux porteurs/exécuteurs de celle-ci; la scène comme support démonstrateur.»

Dans la même lignée, je pourrai désormais y adjoindre cet extrait de Meyerhold: L'art de l'acteur est fondé sur l'organisation de son matériau, et l'acteur doit savoir utiliser correctement les moyens expressifs de son corps. En lui s'effectue la synthèse de l'organisateur et l'organisé, en d'autres termes de l'artiste et de son matériau. La formule de l'acteur aura l'expression suivante: N = A1 + A2. N est l'acteur, A1 est le constructeur, qui conçoit et donne des ordres en vue de la réalisation du projet, A2 est le corps de l'acteur, l'interprète qui réalise la consigne du constructeur (A1).

Plus je plonge dans la recherche et plus le théâtre devient un champ graphique avec des éléments quantifiables et qualitatifs. Danger?

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