[...] Il existe un jeu qui consiste à disposer sur quatre coins, quatre tonneaux par exemple, des planches bien amarrées; de monter sur ces planches à l'aide du corps, du souffle, de la voix, du visage et des mains, à recréer le monde entier. Il existe un jeu qui consiste à dresser sur la place publique ces espèces de tréteaux (appelez ça comme vous voulez) et, tout en recréant la vie qui nous entoure, à établir un contact avec les passants qui s'arrêtent. Il existe un jeu qui consiste même à donner chaque soir rendez-vous à ces passants, disons si vous voulez, à ces spectateurs, pour, communiquant avec eux, communiant avec eux, partager avec eux la joie de recréer le monde à l'aide de nos propres moyens personnels.
Alors par ce jeu, appelez ce jeu-là comme vous voudrez, il s'établit entre ces spectateurs et nous une circulation étroite, un échange d'âme et de coeur, une harmonisation du souffle de toutes les poitrines qui nous redonne du courage et ranime la foi que nous avons en la vie. [...]
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