vendredi 21 janvier 2011

«À côté de l'action du texte doit exister l'action de la scène», Kantor 1944


Photo de l'un des spectacles les plus importants de la seconde moitié du XXième siècle:
La classe morte.


IL est assez étrange de constater que mes recherches doctorales me ramènent à Tadeusz Kantor -metteur en scène polonais- que j'avais délaissé, pendant mon parcours à la maîtrise, au profit de Vsevolod Meyerhold... Parce que plus mon projet se précise et que se dégagent les enjeux et le plus ce détour devient nécessaire.

Alors voilà. C'est donc un retour.

Son travail (et surtout ce qu'on en dit... puisque je ne l'ai jamais vu sinon en vidéo) m'accroche tout de même à chaque fois. Voici comment, dans la préface de Denis Bablet au très excellent Théâtre de la Mort de l'artiste, est défini son rapport au texte (un sujet qui me passionne...)... et qui peut se conjuguer à l'un de mes derniers billets.

[...] Dans de telles conditions les rapports entre les divers composantes du spectacle n'ont rien à voir avec leurs formes traditionnelles. Pour Kantor, «monter un spectacle» n'est pas «mettre en scène» une «oeuvre littéraire», mais engager un processus, créer une réalité scénique, instaurer un jeu. Il ne s'agit pas pour lui de «traduire» à la scène, de «concrétiser», de «transcrire» et encore moins de «représenter». Il n'est pas davantage question d'«interpréter», de reproduire, d'illustrer, d'expliquer ou d'actualiser. Kantor ne se soumet pas au texte, il ne le soumet pas davantage à lui-même. Le texte n'est pas Dieu le Père, mais il n'est pas non plus simple prétexte. Il ne faut pas le nier, mais savoir que le but de l'art théâtral n'est à aucun moment de rendre manifestes des morceaux et des éléments de littérature, de matérialiser l'écrit. [...]


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