S'il est un principe qui me plaît particulièrement au théâtre, c'est bien celui de choeur, de choralité, d'effet choral. Il est, à mon sens, l'un des plus théâtraux, des plus forts, scéniquement parlant.
La choralité, selon Christophe Triau (dans l'importante édition de la revue Alternatives théâtrales #76-77 sur la choralité) se veut fondement, socle. Il s'agit de partir de l'ensemble pour construire du jeu sur le plateau, et non de réinstaurer après coup de l'unité sur un plateau hiérarchisé et scindé. L'ensemble est premier, et est promis à diffraction - et il se nourrit d'elle.
J'aime bien l'idée de faire de ce principe une base et non pas un accident ou un simple effet. Ce n'est pas un déni de l'individu, loin s'en faut. La volonté d'ensemble se fait au contraire sur la reconnaissance de l'inaliénable des singularités [...]: tout l'enjeu de la choralité devient alors - et elle ne cesse de le raconter sur le plateau, de représenter cette tension - la construction du «commun» de cet «être ensemble» s'ancrant sur (et non pas contre) le singulier et les solitudes.
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