Marie-Christine Lê-Huu (photo du CEAD avec, ici, une courte notice biographique)
Dans quelques jours (le dimanche 2 octobre, pour être plus précis), ce sera le moment de faire la distribution de cette neuvième pièce que je signerai (depuis 2004) au Théâtre Mic-Mac de Roberval. D'ici là, je dispose d'encore un peu de temps pour plonger et replonger dans ce texte de Marie-Christine Lê-Huu.
Au CEAD (Centre d'Essai des Auteurs Dramatiques), on résume ainsi Jouliks: La Petite raconte l'amour fou qui consume ses parents, Véra et Zak. Son récit révèle l'immense fossé qui sépare sa mère de sa grand-mère, livre les silences éloquents de son grand-père et traduit l'ardent désir de liberté qui hante Zak, homme d'exil et de voyage. La Petite ne peut pas régler le sort du monde, mais juste poser sur tous ces incompris un regard d'amour vrai, qu'elle souhaiterait capable de les protéger tous.
Un texte fort... et pourtant étrange. Un texte longuement narratif où le personnage principal a sept ans. Un texte où le mal-être est partout exposé avec une désarmante naïveté qui tranche avec la dureté et l'égoïsme des personnages.
Le ton est particulièrement intriguant, tanguant entre le conte et le drame, entièrement soumis à cette vision de l'enfance. Simple en apparence... et en apparence seulement. Parce que tout est passé. Le jeu s'est joué et la parole, elle, continue de couler de source.
C'est beau. C'est poétique. Et c'est terriblement cruel: les failles sont immenses. La rupture imminente.
Que reste-t-il à la fin?
Parmi les lectures possibles, laquelle sera la bonne? Laquelle sera la mienne? La nôtre?
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