Gravure sur bois d’après un dessin d’Alfred Rethel de 1847.
Du quartier maudit s'est élevée une émanation malsaine
Une couche délétère
Implacable
Létale
Un brouillard de germes
D'est en ouest
Du nord au sud
Un fléau foudroyant
Une contagion
Presque visible tant son effet fut fulgurant
Ses conséquences funestes
Dans l'enceinte des fortifications l'air s'est vite surchargé
Des litres de chaux vives furent déversés sur le charnier
Tentatives d'aseptisation
Mais les enfants de la Cité succombèrent
Les uns après les autres
Tous
Les médecins
Les apothicaires
Les guérisseurs
Même les charlatans
Tous épuisèrent leur érudition en cataplasmes
En comprimés
En sangsues
En vain
C'est là un des points tournants du récit qui entraîne inexorablement le Peuple et la Cité vers leur déclin, leur chute. À coup de décrets. Je pourrais me targuer d'être visionnaire... mais non. Ce passage a été écrit à l'été 2018, en référence à une épidémie d'Ebola qui faisait les manchettes.
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