jeudi 22 septembre 2022

[Carnet de mise en scène] Pour une dixième fois au Mic Mac...

 

Je signerai la mise en scène de la prochaine production du Mic Mac! Ma dixième mise en scène avec eux depuis 2004... Presque vingt ans de collaboration et d'accomplissements. 

Je le répète ad nauseam dès qu'il est question de cette troupe: c'est là où j'ai fait les projets les plus satisfaisants, les plus audacieux, les plus esthétiques. Comme un nouveau défi à chaque fois... où tous mettent la main à la pâte pour le relever. Avec Au bout du fil d'Évelyne de la Chenelière, avec La défonce de Pascal Chevarie, avec Les Reines de Normand Chaurette, avec Jouliks de Marie-Christine Lê-Huu et tant d'autres.

Ce qui démarque fortement le Mic Mac, c'est l'engagement profond de tous ses membres pour le théâtre. Leur puissant intérêt pour la chose dramatique. Leur curiosité culturelle. Leur désir de performer. Il y a là une surprenante émulation qui construit, sans que ça ne soit nécessairement conscient, un haut niveau de professionnalisme malgré la fausse étiquette de troupe amateure. De quoi foutre des complexes à nos compagnies saguenéennes... :) 

Mais plus encore. Avec le Mic Mac, c'est mon incursion pratique dans le répertoire québécois. Plus enclin à plonger dans le répertoire dit universel (de l'Antiquité au début du XXième siècle principalement), j'y trouve là de nouveaux terrains de jeux et d'explorations qui me sortent de ma zone habituelle. Outre mes propres textes, je suis rarement dans le répertoire contemporain. Et ça fait du bien...

M'y revoici donc. Après une absence de cinq ans déjà. 

Cette fois, c'est à une oeuvre de François Archambault parue en 2014 - Tu te souviendras de moi - que nous nous attaquerons. 

Archambault, c'est l'auteur notamment des pièces Cul sec (1993), Adieu beauté (1998) et La Société des loisirs (2003).

Le résumé général (celui qu'on retrouve partout sur internet et sur la quatrième de couverture) de cette pièce va comme suit: Un historien à la retraite commence à perdre la mémoire. Retiré de la scène, mais refusant de disparaître, il erre parmi ceux qui s'échangent sa garde. Une jeune fille rebelle lui fait revisiter un pan de son passé qu'il avait décidé d'oublier.

Pièce lumineuse ou pièce sombre? Cette construction dramatique est beaucoup plus étonnante qu'elle semble, de premier abord... et s'y dégagent plusieurs pistes de lecture possibles. Mon rôle, actuellement, est de me positionner, de lecture en lecture, pour créer un cadre cohérent, clair, inspirant. Tracer une ligne dramatique. (Re)Définir les personnages. Leurs liens. Leurs enjeux dramatiques. Trouver le fil que je tenterai de maintenir tout au long des répétitions. 

C'est la partie casse-tête de l'opération. Plein de morceaux disparates qu'il faudra rassembler éventuellement pour avoir un canevas efficace et fonctionnel.


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