mercredi 3 décembre 2008

R.I.P. A.Q.T.

Ça y est... c'est consommé.

L'AQT, l'Académie Québécoise du Théâtre, fera désormais partie de l'histoire. Après quelques années de déficit, de manque à gagner, de problèmes financiers (et d'une gestion peut-être un peu lâche), cette organisation ferme les livres et cesse toutes ses activités.

Fondée en 1993, cette Académie devait - et là était sa principale mission! - promouvoir le théâtre partout au Québec... et son médium privilégié: le défunt Gala des Masques...
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Voici l'Article paru sur le site de Radio-Canada:

L'Académie québécoise du théâtre (AQT), qui organisait chaque année la soirée des Masques, doit cesser définitivement ses activités, faute de financement.

« Sans commanditaire majeur depuis deux ans, appuyée uniquement par le Conseil des arts et des lettres du Québec et sans aucun soutien de la part des autres paliers de gouvernement (on connaît l'insensibilité du fédéral en la matière), l'Académie ne peut dorénavant poursuivre son mandat », indique le communiqué de l'AQT.

La perte sera énorme pour les petites compagnies et celles qui oeuvrent en région, estime le président de l'AQT, Vincent Bilodeau, joint par téléphone. « La Licorne, grâce à des Masques, a pu faire des reprises avec un succès assuré », dit-il, ajoutant que la notoriété que procurait un Masque pouvait faire toute la différence pour une compagnie à l'occasion d'une demande de subvention.

Déjà, les gens du milieu avaient été déçus que le traditionnel gala n'ait pas lieu en 2008, car les retombées étaient beaucoup plus importantes que les cotes d'écoute, considérées faibles.

L'AQT fonctionnait avec un budget annuel de 85 000 $ depuis quatre ans et comptait sur le bénévolat des membres de son conseil d'administration, qui lui consacraient plus d'une dizaine d'heures par semaine.

Ainsi, après avoir perdu le soutien de Patrimoine canadien, la commandite de Loto-Québec, qui a préféré associer son nom à des festivals, et celle d'Esso, dont le siège social est déménagé dans l'Ouest, à des kilomètres de la culture québécoise, l'AQT ne pouvait plus réduire davantage ses dépenses. « Pas une entreprise privée ne nous arriverait à la cheville en termes de rationalisation », assure Vincent Bilodeau.

Il explique que Québec lui a demandé d'être patient, et d'attendre après les élections. Or, l'AQT fait part de ses demandes pressantes au gouvernement depuis le printemps et n'a pas pu payer sa directrice générale depuis deux mois.

Le Conseil québécois du théâtre choqué

« Les difficultés financières vécues par l'Académie illustrent les limites et le caractère aléatoire du soutien privé dans le domaine artistique, cela démontre l'importance d'un soutien financier continu par l'État, a fait valoir par communiqué le président du CQT, Martin Faucher. Ce malheureux événement est un exemple éloquent de la précarité qu'engendre l'absence d'un soutien adéquat de l'État. »

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