Soirée glaciale. Humide. Brumeuse... Bref, un temps horrible. Parfait pour une représentation de Nosferatu par la compagnie Bob Théâtre (leur site web...) au Petit Théâtre de l'UQAC.
Accueilli par deux croque-morts attablés chacun de leur côté - les deux seuls survivants d'une peste qui a décimé le monde - le spectateur ne tardera pas à se laisser emporter dans un monde gothique où règnent la terreur et le mystère pour s'éclater un bon coup! Déjà je suis conquis.
De façon ingénieuse (et avec un jeu soutenu et efficace), les deux hommes étranges se lancent dans une longue narration avec un plaisir manifeste et un sens du personnage bien construit:
En 1838, un jeune clerc de notaire, Hutter, quitte sa ville de Viborg, y laissant Ellen, sa jeune épouse, pour aller conclure une vente avec un châtelain de Carpates. Sur son chemin, s'accumulent rencontres menaçantes et mauvais présages.Il parvient toutefois tard dans la soirée au château où l'accueille le comte Orlock qui semble être le croisement d'une chauve-souris et d'une gousse d'ail. Après, ça se gâte...Bref, de terrrribles circonstances pour trrrrembler r-ensemble dans le noirrrr.
L'action sera montrée sur une longue table, recouverte d'une longue nappe (qui défilera - au grand plaisir du public - tout au long du voyage de Hutter). Les protagonistes de l'histoire seront, eux, créés à partir d'ampoules ou de lampes. Parfois caractérisées... mais le plus souvent ornées que de deux yeux. Une simplicité joyeuse. Quelques éléments plus scénographiques (le bateau, le château, la cave, le lustre) viendront ponctuer le récit pour relancer l'action.
Les trucs sont amusants. Drôles. Bien pensés. C'est fou ce que quelques petits gadgets électriques peuvent donner dans un contexte spectaculaire.
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