dimanche 14 septembre 2014

«Trou noir» [Carnet de mise en scène]


Plus que quelques jours avant les représentations chicoutimiennes de ce projet (parce que je rappelle que deux autres représentations sont prévues soit le 16 octobre au Collège d'Alma et le 30 octobre à la Salle Lionel-Villeneuve de Roberval) qui aboutira enfin. Plus que quelques jours, donc, de répétitions avec Erika Brisson qui porte ce texte tout en redondances et en variations sur le même thème.  

Un monologue de près de 50 minutes qui vogue entre idées concrètes et idées conceptuelles, entre manifeste théâtral et poésie, entre considérations théoriques et fiction. Cette voix qui s'active et emplit l'espace a un destinataire précis: le spectateur. C'est là le plus grand défi, pour l'interprète: maintenir le fil; garder à l'esprit que le tout doit se donner sur le mode du dialogue et non sur la récitation hermétique d'un univers scénique; éviter l'effet musical, incantatoire qui risque, à tout moment, d'émerger dans les interstices du flux verbal.

Encore une fois, il n'y a pas trente-six mille façons de le faire. Il faut une bonne préparation, oui... mais aussi (et surtout!) de la concentration et une très grande maîtrise des idées, du texte, de la respiration, du débit. La virtuosité de la comédienne réside dans sa confiance, son assurance. D'autant plus qu'il n'y a, dans cette production, de séquences physiques complexes. Qu'un corps quasi statique. Qu'une voix. Qu'un parole en quête d'oreilles pour se poser.



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