Médée est l'un des personnages mythologiques les plus troublants. Cette femme-sorcière se fait passion pour Jason et rien - ni père, ni frère, ni ennemi - ne survit à son déchaînement... et quand la jalousie et la rage s'emparent d'elle, elle tente de les assouvir en immolant ses enfants sur l'autel de la vengeance. Une histoire terrible qui résonne encore parfois - trop souvent! - dans les titres de nos journaux.
En décembre 2014, le Théâtre 100 Masques devait donner une version de ce mythe à partir de collages d'extraits puisés à plusieurs sources (Euripide, Sénèque, Corneille, Anhouil, Muller), isolant, de ces oeuvres, la voix de Médée qui se crie, se justifie, se défend, se pourfend.
Pour différentes raisons, le projet n'a pas eu lieu... sans pourtant être écarté des projets possibles.
Cet hiver, avec un peu plus de temps libres, avec ce projet en tête, je me suis mis à l'écriture de mon propre texte à partir de cette femme, élaborant, peu à peu, une partition hautement formelle, construite, poétique. Huit tableaux comme huit instantanés de cette intrigue. Une voix intérieure qui se déclame et qui cherche une issus.
Et le résultat est convaincant... au point de passer rapidement à la scène.
Dans quelques jours, quelques semaines, le Théâtre 100 Masques entrera donc en répétition pour ce projet ayant pour titre Les mains anonymes et qui sera présenté du 2 au 11 novembre, du mercredi au vendredi, à la Salle Murdock de Chicoutimi.
La tâche d'interprété ce monologue sera confiée à Erika Brisson avec qui j'ai présenté la seconde version de Trou Noir l'an passé.
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